Selon le Washington Post, le président ukrainien Volodymyr Zelensky est vivement critiqué dans son pays après une interview donnée à ce même journal américain la semaine dernière. Dans cet entretien, Zelensky a avoué qu’il avait reçu de multiples avertissements de la part des États-Unis sur une probable invasion russe dès l’automne dernier, soit plusieurs mois avant que Moscou n’attaque effectivement son voisin. Mais le président ukrainien ne les a pas rendus publics de peur que les Ukrainiens ne quittent le pays en masse.
Le prestigieux quotidien américain a rencontré le président Zelensky à Kiev le 8 août dernier. Une interview fleuve, publiée cette semaine, au cours de laquelle le chef de l’État ukrainien a fait quelques révélations. Il a notamment avoué craindre un sentiment de panique et un exode massif de sa population s’il avait partagé les avertissements des services de renseignement américains.
“Depuis octobre dernier, nous aurions perdu sept milliards de dollars par mois et les Russes nous auraient vaincus en trois jours lorsqu’ils ont lancé leur offensive”, a déclaré Volodymyr Zelensky.
“L’économie prime sur le bien-être des Ukrainiens”
Selon Zelensky, le fait que les troupes russes n’aient pas pu atteindre la capitale Kiev prouve qu’il a pris la “bonne décision”. “La plupart des Ukrainiens sont restés ici et se sont battus pour leur patrie. Aussi cynique que cela puisse paraître, ce sont ces personnes qui ont arrêté l’envahisseur”, estime le président ukrainien.
Néanmoins, ces déclarations passent mal auprès de certains de ses compatriotes, qui estiment que leur président a fait passer l’économie du pays avant leur santé. Ils estiment que de nombreux décès auraient pu être évités si la population avait été bien préparée à la guerre, écrit à présent le Washington Post. En revanche, de nombreux Ukrainiens défendent toujours bec et ongles leur président, qui est resté à Kiev au péril de sa vie lorsque les Russes ont envahi leur pays. Toutefois, en ayant de telles informations, l’Ukraine aurait pu mieux se préparer à la guerre en creusant des tranchées à la frontière ou en mettant en place des banques de sang, par exemple.
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