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Violations des textes: le CPS-URD charge

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Le Parti Union pour la République et la Démocratie (URD), en raison de la gouvernance erratique qui y a cours, est plus que jamais en proie aux soubresauts de la 10e conférence nationale tenue le samedi 23 octobre dernier. C’est pourquoi, dans une lettre adressée au Président de la Commission Nationale de Conciliation et d’Arbitrage, le Collectif Pour la Sauvegarde de l’URD (CPS-URD) est engagé à exorciser le Parti de démons apparus, lors de ladite conférence, sous forme de composition taillée sur mesure du présidium, d’opacité autour des fonds engrangés et engagés pour l’organisation de l’événement, de dictature d’une majorité qui en impose à la majorité des 504 délégués… Quelles sont les graves entorses à la pratique et aux statuts et règlement intérieur relevées par le Collectif Pour la Sauvegarde de l’URD ?

La 10e conférence nationale de l’URD particulièrement électrisée par la désignation du candidat à la candidature du Parti n’a pas tenu ses promesses d’apaisement. Bien au contraire, à l’aune des différentes réactions, pendant et après, elle n’aura contribué qu’à exacerber les tensions. Toutes choses qui expliquent que des responsables et membres du BEN de l’URD dénoncent des irrégularités intervenues lors de la 10e conférence nationale de l’URD qui entachent sa sincérité et violent totalement les statuts et règlement intérieur de l’URD.

Un présidium taillé sur mesure
Ainsi, sur la composition du présidium, ils relèvent que pour la première fois dans l’histoire de l’URD, le présidium concocté par le premier vice-président Salikou SANOGO était composé ainsi qu’il suit : « le premier vice-président assurant les fonctions de président du Parti ; le 4e vice-président Mamadou DIAWARA président semble-t-il de la Commission nationale d’organisation de ladite conférence ; les secrétaires généraux du BEN ».
Ce, dénoncent-ils, à l’exclusion des 3e, 5e et 6e vice-présidents, de la Présidente du Mouvement National des Femmes et du Président du Mouvement National des Jeunes membres à part entière du BEN, pourtant présents dans la salle.
Selon les auteurs de la lettre, cette configuration intervenue contrairement aux habitudes, à la jurisprudence est créée sciemment pour imposer la volonté d’une seule personne fût-elle 1er vice-président du Parti, ou en tout cas d’une minorité entretenue.
« Cet acte posé et prémédité viole les règles démocratiques et les dispositions des articles 20, 49, 50, 52 des statuts et règlement intérieur. Ce présidium est fabriqué à dessein pour parvenir à imposer à la majorité des 504 délégués un simulacre de conférence nationale ».

L’opacité dans la gestion des fonds
Les responsables politiques ont également des griefs relativement au déroulement de la Conférence Nationale.
Dans ce registre, ils pointent du doigt que l’organisation, le budget, le financement de la conférence nationale et la source de financement n’ont jamais été soumis au BEN, encore moins au SE pour validation. D’où cette interrogation : « pourquoi cette opacité ? »
Pour ces responsables, qu’’ils soient par le biais du financement public ou de cotisations volontaires, les fonds engrangés et engagés pour assurer la couverture d’un tel événement doivent respecter les règles de transparence, de sincérité et de crédibilité.
Aussi demandent-ils de faire toute la lumière sur la provenance et la destination de ces fonds pour lesquels aucune réunion du SE et/ou du BEN n’a été tenue pour discussion et validation.
Le déroulement de la conférence est également entaché d’irrégularités, selon les auteurs de la lettre.
« Les membres du BEN majoritairement, y compris plusieurs vice-présidents n’ont pris connaissance du programme de la conférence nationale que dans la salle en même temps que les invités. Un refus catégorique et ferme a été opposé à une motion tout le long de la conférence. Toutes attitudes contraires aux règles démocratiques », ont-ils dénoncé, sans oublier de rappeler que ce refus ferme et catégorique de la part du 1er vice-président a failli entraîner des échauffourées.
Pour eux, c’est à son corps défendant que M. SANOGO a feint de réviser sa position. Ils estiment que c’est coincé, après la lecture difficilement obtenue et face à une quasi-unanimité des délégués à la conférence nationale, manifestée par des applaudissements assourdissants, le premier vice-président s’est aligné sur une intervention vide de sens qui dit :
‘’Que les motions doivent être inscrites au préalable à l’ordre du jour de la conférence puisque cela n’a pas été le cas, elles sont nulles et non avenues’’.

La dictature d’une minorité
Pour les auteurs de la lettre, il n’y a plus de doute : « Cette conclusion imposée aux délégués qui ont réclamé à cor et à cri que la motion soit soumise démocratiquement au vote a fini de faire comprendre aux uns et aux autres que la conférence nationale était prise en otage ». Aussi tiennent-ils à noter que les motions sont universelles, et elles doivent être soumises à un débat et au vote.
Une autre violation et non des moindres relevées, c’est qu’ayant pris la mesure de la majorité acquise à l’application des bonnes règles de transparence et de démocratie, même les conclusions (vote du rapport, motions et résolutions préparées à l’avance) n’ont pas été soumises par le 1er vice-président à la censure des délégués de la conférence nationale. Ce, contrairement aux dispositions de l’article 50 des statuts qui stipule: « La conférence nationale se prononce sur le rapport d’activités du BEN qui fait aussi ressortir l’état du parti, la situation nationale et internationale.
Elle trace les perspectives jusqu’à la prochaine conférence. En cas de nécessité, elle procède au remembrement du BEN et à la relecture des textes du parti ».
De même, rappelle-t-on, l’article 52 des statuts qui stipule: « La présence des (3/4) de ses membres suffit pour qu’elle puisse valablement prendre une décision. Ses décisions sont prises à la majorité des deux tiers (2/3) de ses membres présents ».
L’article 48 du règlement intérieur, stipule : « La présence des (3/4) de ses membres suffit pour qu’elle puisse valablement prendre une décision.
Ses décisions sont prises à la majorité des deux tiers (2/3) de ses membres présents ».
In fine, l’on dénonce une violation systématique, orchestrée et exécutée contrairement à toutes les règles démocratiques, pire, contraires aux dispositions des statuts et règlement intérieur de l’URD. Toute chose qui autorise à croire que le parti se personnalise, et est en plein dans la dictature.
D’où l’impérieuse nécessité de dénoncer ces faits et d’y apporter les solutions idoines conformes aux textes de l’URD.

PAR BERTIN DAKOUO

Info-Matin

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