De nombreux manifestants dont des femmes ont exprimé, le mardi 22 juin 2021, leur ras-le -bol de la vie chère devant la cité administrative. Munis de paniers vides mais aussi de pancartes sur lesquelles on pouvait lire « non à l’augmentation des prix des denrées alimentaires », « une transition réussie équivaut à une baisse du tarif des denrées alimentaires » ou encore « nous avons faim ». D’autres manifestants scandaient ensemble des slogans comme « Nous voulons juste vivre ». « La vie est devenue de plus en plus très chère. Nous sommes là pour dénoncer cela », déclare ce père de famille. Cette ménagère indique que : « rien ne peut s’acheter tout est devenu cher et nous les femmes nous souffrons trop et nos familles en subissent les conséquences ». Cet autre manifestant invite « le gouvernement à s’impliquer dans la stabilisation des prix ». Il ajoute « qu’il y’a une augmentation des prix et personne ne sait comment ces prix s’augmentent ? or le prix appartient à l’État à travers la direction nationale du commerce et de la concurrence ».
Selon les responsables du front populaire contre la vie chère l’initiateur du Sit-in, il n’est plus.
Barkhane :
6 soldats français et 4 civils blessés
Une voiture piégée a attaqué, le lundi dernier, un véhicule de Barkhane dans le Centre du pays, blessant six soldats de la force anti-djihadiste française Barkhane et quatre civils, dont un enfant, mais leur pronostic vital n’est pas engagé, a indiqué l’état-major français. “En début de matinée, un véhicule suicide a attaqué un véhicule de la force Barkhane alors en mission de reconnaissance pour sécuriser les alentours de la base opérationnelle avancée de Gossi”, détaille l’état-major dans un courriel adressé à la presse, confirmant des informations de responsables locaux.” Six militaires français et quatre civils maliens dont un enfant ont été blessés” quand la voiture piégée bourrée d’explosifs a détonné à proximité d’un véhicule de l’avant blindé (VAB) français, selon l’état-major, qui précise que “le pronostic vital des blessés” évacués vers les hôpitaux militaires de Gao (Nord) et Gossi “n’est pas engagé “.Un responsable militaire malien et un élu local, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, avaient fait état lundi matin de trois soldats français blessés, évacués par hélicoptère vers la base de Barkhane à Gao. D’après l’état-major français, “des unités d’alerte dont des hélicoptères Tigre et des Mirage 2000 sont intervenus pour appuyer les troupes au sol” après l’attaque. Barkhane dispose à Gossi, dans la région du Gourma, d’une base qui lui sert de tête de pont pour les opérations contre les djihadistes.
San :
Un abbé et cinq personnes enlevés
Un abbé et un groupe de catholiques ont été enlevés par des hommes armés alors qu’ils se rendaient à l’enterrement d’un autre abbé dans le Centre du pays, selon leur communauté et des autorités mardi dernier.
Le groupe se rendait, lundi, à San pour y prendre part aux obsèques de l’abbé local, Oscar Théra, prévues le mardi, ont indiqué les responsables de la communauté. “Nous les attendions hier à San”, a dit le père Alexis Dembélé, qui appartient à la conférence épiscopale, hiérarchie collégiale de l’Eglise malienne. “Les autres délégations de Mopti sont là. Nous avons la confirmation qu’il s’agit d’un enlèvement par des hommes armés. C’est une grande inquiétude dans la communauté catholique du Mali”, a-t-il dit. Le groupe était parti de la localité de Ségué, située sur le plateau dogon et peuplée en grande partie de catholiques rattachés à l’Eglise de Mopti, la grande ville du secteur. Le réseau routier impose de remonter vers le nord pour ensuite redescendre vers le sud et San. Ils ont été enlevés à une trentaine de kilomètres au nord de Ségué, dans les environs de Ouo, a précisé Cléophas Tiénou, un responsable de l’Eglise de Mopti. Le groupe était composé de l’abbé Léon Douyon, curé de Ségué, Timothée Somboro, chef de village de Ségué, Pascal Somboro, adjoint au maire, et de deux autres membres de la communauté, Emmanuel Somboro et Boutié Tolofoudié, a-t-il précisé. Le colonel-major Abass Dembélé, gouverneur de la région de Mopti, a confirmé l’enlèvement, sans plus de précision
Accord pour la paix :
Un « véritable plan » de mise en œuvre demandé par la CMA
Pour Attaye Ag Mohamed, membre de la CMA, le bilan de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation n’est pas flatteur. Selon lui, les raisons principales de ce retard résident dans l’absence d’une volonté et d’un programme manifeste du gouvernement de toucher les questions de fond de ce document. « Je pense que tout ce qui se dit sur le terrain par rapport à la lenteur de l’Accord est réel », affirme Attaye. Selon lui, « le gouvernement a évité de toucher aux questions de fonds ». « Pendant 06 ans, on sent que le gouvernement est focalisé sur les questions de sécurité, pendant que le conflit est purement politique. Et ce sont les questions politiques qui peuvent régler d’autres questions », ajoute Attaye Ag Mohamed.
Du côté de la Plateforme des groupes armes, un de ses responsables affirment qu’il y a eu des avancées notoires. Cependant, Hamballa Ag Hamzata estime que les autorités de la transition doivent mettre un accent particulier sur le processus du DDR pour faciliter le retour effectif de l’administration sur l’ensemble du territoire national. Il indique aussi que « le défi se situe au niveau des services politico-institutionnelles » avant de rappeler que « l’une des préoccupations majeures des populations maliennes est l’insécurité. Qui parle d’insécurité doit parler de la démobilisation, désarmement et réinsertion ».
Bafoulabé :
Consultation gratuite pour des personnes âgées atteintes du diabète
Une quarantaine de personnes âgées atteintes du diabète ont été consultées gratuitement, le mardi dernier, au CSCOM de Mahina. Cette initiative des étudiants de l’Institut Nationale de Formation en Sciences de la Santé (INFSS) en stage au centre de santé de référence de Bafoulabe, vise à édifier les bénéficiaires sur leur état de santé. Les stagiaires prévoient d’autres examens le jeudi 24 juin au CSCOM de Bafoulabe.
Or :
Galiano Gold se lance dans l’exploration aurifère
Galiano Gold a racheté 100 % d’une concession aurifère appartenant à Barrick au Mali. C’est l’annonce faite, le 3 mai 2021, par la compagnie minière qui précise que la transaction s’est conclue grâce au paiement de 1,5 million $ à une filiale du géant minier, propriétaire direct du projet.
Selon les détails, Galiano Gold prend ainsi possession de la propriété ABG Mali qui couvre 167 km² et se compose de quatre permis d’exploration. La concession est située, apprend-on, dans le sud-ouest du pays, près de la frontière sénégalaise et dans la même zone que les mines d’or Loulo-Gounkoto, Fekola et Yatela.
ABG Mali a en effet déjà fait l’objet de travaux de prospection par le passé et six tendances aurifères ont été identifiées. Pour mieux comprendre le terrain, une campagne d’échantillonnage et des levés géophysiques sont prévus cette année, afin de cibler les zones qui seront forées en 2022.
Rappelons qu’avec ABG Mali, Galiano Gold possède désormais deux projets aurifères en Afrique de l’Ouest, puisque la compagnie est déjà active au Ghana sur le projet Asumura. Son actif phare demeure néanmoins la mine d’or Asanko, toujours au Ghana.
L’Aube