Vente d’armes au Yémen: le cargo saoudien passé par Gênes en route vers l’Égypte
Les dockers de Gênes ont empêché des chargements suspects à bord du Bahri Yanbu. Le navire de la compagnie maritime d’État saoudien est passé d’un port européen à l’autre pour embarquer divers matériels dont, selon Amnesty International, des armes qui pourraient être utilisées dans la guerre contre la minorité chiite du Yémen. Il a accosté dans le port de Gênes le 20 mai à l’aube. Mais les dockers se sont mis en grève pour bloquer tout chargement de matériel italien susceptible d’être utilisé à des fins militaires. Le navire fait maintenant route vers l’Égypte.
Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
L’affaire n’a pas fait grand bruit dans les médias nationaux en raison de tous les rebonds politiques qui entourent la campagne pour le scrutin européen. Elle a surtout agité la ville et le port de Gênes, en Ligurie où le navire Bahri Yanbu a fait escale.
Officiellement, cette escale autorisée ne prévoyait pas l’embarquement d’armes. Mais les dockers, soutenus par le plus important des syndicats italiens, la CGIL, et des associations pacifistes, ont fait une grève de 24 heures pour empêcher le chargement de matériel susceptible d’être utilisé dans la guerre au Yémen.
En fait, il s’agissait de deux groupes électrogènes fabriqués par une entreprise italienne spécialisée dans les équipements de défense.
Finalement, sur ordre de la préfecture de Gênes, ils n’ont pas été chargés à bord du navire battant pavillon saoudien et qui a mis le cap sur le port d’Alexandrie, en Égypte.
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