VBG en série télévisée : C’est parti pour le tournage de la saison II de “Don ni dongoma” !
Meguetan Infos
Le représentant du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Boubou Gouro Diall, chef de cabinet, a présidé le 23 mars dernier, à Sénou, la cérémonie de tournage de la saison II de la série télévisuelle sur les violences basées sur le genre (VBG), dénommée : “Danse inlassable“ ou “Don ni dongoma“. La série est produite avec le soutien financier de l’Union européenne dans le cadre de l’initiative Spotlight sous le leadership de l’Unicef et l’appui technique du MPFEF.
La 1re saison de 52 épisodes produite en 2021 et diffusée sur la chaine de télévision nationale ORTM a démontré que la série constitue un outil efficace pour le dialogue et la sensibilisation sur les normes sociales négatives de genre et les pratiques culturelles qui légitiment, reproduisent et tolèrent la violence contre les femmes et les filles. Son succès et l’enthousiasme généré chez les populations a suscité sa diffusion sur d’autres chaines de télévision en 2022, notamment Africable et Renouveau TV.
C’est fort de cette réussite qu’il a été décidé de produire une saison II. Cette série traite d’un sujet qui nous interpelle tous. Il s’agit des violences basées sur le genre, un fléau mondial auquel aucun pays n’échappe. Selon le coordonnateur du Système des Nations unies (SNU) au Mali, Pierre N’gom, de nombreux efforts ont été consentis par l’Etat et tous les partenaires.
Il reste persuadé que l’élimination des violences basées sur le genre implique d’informer et de sensibiliser les populations sur les conséquences graves parfois irréversibles qu’elles engendrent sur les personnes survivantes, leurs familles, voire toute la communauté.
C’est dans ce cadre que se situent la production et la diffusion au niveau national, sous-régional et même international d’une série télévisuelle sur les VBG. Elle s’inscrit dans la dynamique de mobilisation et de transformation sociale et culturelle contre les discriminations et les violences subies par les femmes et les filles dans les familles, les espaces publics, à l’école et au sein des communautés.
Sa production a techniquement impliqué le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, l’Union européenne ainsi que toutes les agences parties prenantes de l’Initiative Spotlight au Mali.
Il est important de rappeler que la dernière Enquête nationale démographique et de santé du Mali (EDSM) indique que 73 % de filles de 0 à 14 ans et 89 % de femmes en âge de procréer ont subi la pratique de l’excision et 18 % de filles sont mariées avant d’atteindre les 15 ans. Plus de 50 filles sont mariées avant d’atteindre la majorité.
L’ambassadeur de l’Union européenne au Mali, Bart Ouvry, a salué les autorités et la société malienne pour leur contribution à la mise en œuvre de l’Initiative Spotlight au Mali.
Ibrahima Ndiaye
Mali Tribune