Vanessa Paradis : ce rôle très important qu’elle a « piqué » à une célèbre actrice de ‘Demain nous appartient’… suite à l’annonce de sa séropositivité
Jerome Domine/ABACAPRESS
Après avoir débuté dans la musique avec plusieurs tubes à succès, Vanessa Paradis s’est également lancée en tant qu’actrice. Et si elle a décroché de nombreux rôles pour le cinéma, c’est sans aucun doute grâce à son premier film tourné : Noce blanche, de Jean-Claude Brisseau. Un rôle qui n’était pourtant pas écrit pour elle au départ.
Elisa, L’été meurtrier, Un amour de sorcière, Une chance sur deux avec Alain Delon et Jean-Paul Belmondo, Le Fille sur le pont, L’Homme qui a tué Don Quichotte aux côtés de Johnny Depp ou encore L’Arnacoeur et Sous les jupes des filles qui ont récemment cartonné, voilà la longue, et raccourcie, liste des longs-métrages dans lesquels Vanessa Paradis a joué un rôle majeur. Une carrière bien remplie, grâce à son premier film, en 1989, qu’elle a « piqué » à une actrice qui avait déjà fait ses preuves sur le film.
Invitée sur le plateau d’Évelyne Thomas face aux caméras de Non stop people, Charlotte Valandray, actrice dans de grandes créations, s’est confiée sur ce rôle qu’elle s’est fait prendre, pour une raison de santé. Sélectionné par le producteur et le réalisateur Jean-Claude Brisseau pour interpréter le personnage principal, l’actrice de Demain nous appartient répétait depuis déjà deux mois, avant d’apprendre une terrible nouvelle : elle est séropositive. Difficile à gérer et persuadée que sa maladie peut finalement servir, Charlotte Valandray décide donc d’en parler avec le réalisateur, « J’ai répété pendant deux mois avec Jean-Claude Brisseau pour ce rôle, c’est moi qui devais le faire, et au bout de deux mois, je lui ai parlé de ma séropositivité parce que c’est quelque chose qui est très lourd à porter et puis je me suis dit que ça pourrait servir le personnage ». Mais voilà, finalement, les choses ne se passent pas comme prévu, et l’actrice est exclue du film… « Ce qu’il s’est passé, c’est qu’il en a parlé aux producteurs. Du jour au lendemain, je n’ai plus eu de nouvelles de Jean-Claude Brisseau et j’ai appris après que c’était Vanessa Paradis, et personne ne m’avait prévenue ».
Encore bouleversée par cette situation, Charlotte Valandray s’en veut de ne finalement pas avoir caché sa séropositivité, « Je ne pouvais pas faire autrement. Je ne peux pas en vouloir à la jeune fille que j’ai été de 18 ans d’avoir au bout de deux mois de répétitions parlé au metteur en scène qui est censé avoir envie de travailler avec vous de quelque chose qui est lourd à porter pour moi et dont il ne faut jamais parler. Non, je ne peux pas en vouloir à cette jeune fille d’avoir envie de partager ça. Maintenant, oui c’est dommage, dans l’absolu, ma vie aurait peut-être été différente »