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Université de Ségou : 50 millions FCFA économisés sur le loyer en 2019

Cinquante millions de FCFA, c’est le montant économisé sur la location de bâtiment en 2019 par le recteur, Pr Souleymane Kouyaté et son équipe.

La performance dans la gestion des maigres ressources de l’Université de Ségou, c’est le créneau du Pr. Souleymane Kouyaté et son équipe. Dès leur arrivée, ils se sont donnés pour mission de stopper l’hémorragie financière dont souffre cette structure stratégique de l’Enseignement supérieur. Pour ce faire, le cap a été mis sur la gestion efficace et efficiente des ressources tant humaines que financières. La première mesure du recteur a été de moraliser les dépenses, notamment sur le coût de la location du bâtiment abritant le rectorat. Donc, sur 59 millions FCFA annuels, le rectorat s’est logé dans un immeuble imposant disposant de toutes les commodités. Selon le recteur Kouyaté, il est impossible de bâtir un pôle universitaire d’excellence sans gestion performante des ressources.

Pour atteindre son ambition, le professeur envisage d’autres mesures tant sur le plan économique qu’académique. C’est ainsi que dans le cadre des innovations introduites à travers le PGI cocktail, il est instauré, cette année, un système de pré-inscription préalable des néo-bacheliers au niveau du campus Mali, suivi de l’inscription administrative au sein des structures de formation auprès des équipes mobilisées à cet effet. Toujours au titre des innovations, des mesures ont été prises pour améliorer le cadre des travaux pratiques qui accompagnent les enseignements. Pour ce fait, l’Institut universitaire de formation professionnelle (Iufp) a été doté d’un atelier mécanique renfermant des machines-outils modernes.

Sur le même chapitre, Souleymane Kouyaté et ses hommes entendent poursuivre leur lancée des innovations. C’est ainsi que le site des 9 hectares qui concentre l’essentiel du personnel et une grande partie des étudiants est désormais doté d’un restaurant universitaire confortable qui améliore considérablement le cadre de vie universitaire. Pour améliorer les conditions d’études, dès la rentrée prochaine, il y procédera à l’exploitation du nouveau bloc des 10 classes pour les programmes masters. Sur le plan académique, la révision des programmes de formation offre un cadre plus actualisé des enseignements. La formation généralisée des formateurs en pédagogie universitaire améliorera de manière significative le processus d’apprentissage au sein de nos structures.
Un pôle académique de premier plan au Mali

C’est le vœu pieux et la vision de Souleymane Kouyaté de bâtir un pôle d’excellence au Mali et dans la sous-région. Le recteur est persuadé des difficultés y afférentes, eu égard à plusieurs facteurs souvent non maîtrisables. Cependant, il se dit convaincu que le jeu en vaut la chandelle et que le rêve est bien à leur portée. Dans cette logique, il compte beaucoup sur le formatage de la qualité de ses enseignements en général pour faire une différence remarquable qui caractérisera leur environnement académique. Souleymane Kouyaté n’exclut pas les exigences endogènes et exogènes qui sont liées à cette ambition surtout en ce qui concerne la qualité des enseignants, des programmes de formation, l’existence d’infrastructures universitaires en quantité suffisante et en qualité, entre autres. Pour ce faire, il veut aller dans une démarche séquentielle. Pour mieux se connaître eux-mêmes après quelques années d’exercice et surtout pour connaître leurs faiblesses qui peuvent empêcher leur évolution vers cet objectif, d’où l’évaluation institutionnelle réalisée par une équipe internationale, dont le rapport est très attendu.

Des bonnes perspectives

Pour faire de Ségou une référence, Souleymane Kouyaté voit grand. L’un de ses combats est de doter l’université en enseignants permanents de qualité et en nombre suffisant. A ce niveau, la seule difficulté reste que l’université de Ségou ne dispose pas encore de ressources propres suffisants pour pouvoir recruter des enseignants contractuels et que l’apport de l’État dans ce domaine reste modeste. Mais, il est convaincu qu’il faut évoluer dans ce sens. L’autre défi que le rectorat de Ségou veut relever, c’est de supprimer à moyen terme le nombre des baux.

Procéder avec l’aide de l’État à un recrutement massif d’enseignants/chercheurs de haut niveau. Pour canaliser ce processus, il veut mettre au point un plan de recrutement et un programme de formation des formateurs. Pour ce faire, l’université compte beaucoup sur le Budget spécial d’investissements (BSI) et le partenariat public-privé (PPP) pour favoriser l’acquisition d’infrastructures propres. A cela s’ajoute une politique soutenue d’exploitation rationnelle des infrastructures propres existantes.

Pur sûr, l’université de Ségou, avec la vision de Souleymane Kouyaté et ses hommes, entend bien fournir au pays des ressources humaines de qualité. Pour ce faire, le recteur est convaincu qu’ils ne pourront réaliser cette grande ambition sans l’implication de tous. D’où son appel à toutes les composantes de l’université afin que chacune donne le maximum d’elle-même en offrant un travail remarquable de fond. « Les difficultés sont certes là, mais, il faut les surmonter par le labeur, le don de soi et le courage», conclut le professeur.

Harber MAIGA, de retour de Ségou

Source: Azalaï Express

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