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Une mère montre comment utiliser le soutien-gorge en masque pour se protéger

Afin de pallier les effets de la pénurie de masques que connaissent plusieurs pays dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, toutes les astuces sont bonnes. Alors qu’Unilad reprend l’histoire d’une mère de 40 ans qui s’est fabriqué un masque de protection à l’aide d’un soutien-gorge. Ouest France et France 3 nous démontrent comment des couturières françaises se sont inspirées de cette astuce pour produire des masques en tissus visant à protéger les médecins et citoyens français.

Une mère de 40 ans inspire des couturières en postant une photo hilarante du masque de protection contre le coronavirus qu’elle a confectionné à l’aide son soutien-gorge.

Une astuce de bricolage ingénieuse

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En parcourant le net, Gemma Harman a découvert une nouvelle tendance qui faisait fureur sur les réseaux sociaux : certaines femmes se sont mises à poster des photos de masques de fortune qu’elles ont fabriqués à l’aide de leurs soutien-gorge.

Gemma a donc décidé de les rejoindre mais, son soutien-gorge étant légèrement plus grand que celui des autres femmes sur les réseaux sociaux, le résultat n’était pas tout à fait le même…

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Le soutien-gorge qui était censé uniquement couvrir la bouche et le nez de Gemma a fini par engloutir tout son visage !

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Les couturières françaises s’y mettent

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Inspirées par cette découverte sur les réseaux sociaux, des couturières françaises de Sarthe se sont reconverties à la production de masques de protection artisanaux en utilisant des soutien-gorge afin d’aider la France à faire face à cette crise sanitaire.

Céline Benzi, une couturière de Saint-Léonard-de-Noblat a ainsi décidé de rejoindre le mouvement et d’utiliser son savoir-faire afin de servir la cause nationale en ces temps de crise.

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Céline a commencé par récupérer des draps d’hôtel en coton serré, de la mousse en polyuréthane issu de coques de maillots de bain et de soutien-gorge invendus dans un dépôt de vente, avant d’acheter des filtres d’aspirateurs anti-acariens en tissu non tissé qui serviront de filtre ainsi qu’un stock d’élastiques en caoutchouc qui permettront d’attacher le masque au niveau des oreilles. Les pâtissiers ont également apporté leur participation en lui procurant des liens métalliques servant initialement à fermer les sachets afin de lui permettre de réaliser des pince-nez.

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Dès qu’ils ont réuni ces éléments, Céline et son mari se sont mis au travail. En seulement 3 jours, le couple a réussi à fabriquer et commercialiser 140 masques.

Pour chaque masque fabriqué, Céline prenait le temps de les laver à l’eau oxygénée avant de les faire sécher avec quelques gouttes d’huile essentielle et de les conserver dans des boites hermétiques pour respecter toutes les règles d’hygiène et de sécurité. Etant donné que ces masques sont en tissus, ils peuvent être lavés et donc réutilisés.

Les professionnels de la santé sauvés

Dès la commercialisation de ces masques, les commandes ont afflué et de nombreux habitant de Saint-Léonard-de-Noblat sont venus se procurer un ou deux masques pour se protéger du virus mortel.

Parmi ces habitants, nous retrouvons également des professionnels de la santé qui peinaient à se protéger contre les risques de contamination :

“Nous sommes deux médecins, et il nous reste une cinquantaine de masques chirurgicaux. Sachant qu’il faut en changer toutes les 4 heures, notre stock ne va pas durer longtemps. Ces masques artisanaux, c’est donc mieux que rien”, a affirmé un médecin généraliste de Saint-Léonard-de-Noblat, enceinte, et donc sensiblement plus vulnérable aux risques de la maladie.

Il est toutefois important de signaler que les masques artisanaux n’ont pas la même efficacité que les masques de protection professionnels et que l’effet filtrant n’est pas le même. Ils constituent simplement une solution de fortune renforcée, visant à protéger plus qu’un simple tissu devant la bouche.

“Nous pouvons utiliser le masque en tissu comme sur-masque, sur le masque chirurgical, et le laver plus régulièrement. Cela nous permet de garder plus longtemps le masque chirurgical”, a-t-elle expliqué.

Elle a passé une commande de 20 masques pour son cabinet médical chez Céline et a également contacté une seconde couturière qui se serait lancée dans la confection de masques de protection dans la commune.

Grâce au bouche-à-oreille, de nombreux professionnels de la santé de Saint-Léonard-de-Noblat, comme des infirmiers, des ambulanciers ou des aides à domicile ont pu passer une commande pour des masques artisanaux.

Pourquoi il ne faut pas se ruer vers les masques

Au vu de la pénurie de masques dont souffrent de nombreux pays, il est primordial de ne pas se ruer vers les masques professionnels dont le corps médical a cruellement besoin.

Les professionnels de la santé sont bien plus exposés aux risques de contagion et ne survivront pas sans ces masques. Le port des masques est certes obligatoire pour tous, mais il ne faut pas s’accaparer toutes les quantités disponibles sur le marché, afin d’en laisser aux personnes fragiles et vulnérables au Covid-19 et d’aider le personnel soignant à se protéger pour continuer à sauver des vies. Restez chez vous !

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