Qui du Premier ministre ou de son Directeur de cabinet est plus attaché à la dignité ? La question taraude les esprits depuis que le second a officiellement rendu le tablier, quelques jours seulement après le retour fracassant de son employeur aux affaires. Les circonstances et motifs de la démission de M Singaré restent à élucider mais il se raconte à l’envie que l’intéressé a dû faire le choix entre sa fonction et son honneur. D’aucuns y sont allés jusqu’à évoquer un malaise se reportant à un scandale financier auquel la Primature serait mêlée. Quoi qu’il en soit, l’épisode intervient au moment où le locataire titulaire des lieux défraie la chronique quant aux circonstances de son retour aux affaires après plusieurs mois de repos forcés. Beaucoup d’observateurs assimilent, en effet, à une indécence politique le cheminement par lequel le chef du gouvernement est passé pour recouvrer son fauteuil à la Primature : visites tous azimuts aux chefs d’institution, propos dithyrambiques aux allures de supplications à l’endroit des militaires, etc. Toutes choses qui contrastent manifestement avec le renoncement de son gré à la haute fonction administrative occupés par son Directeur de cabinet.
La Rédaction
Le Témoin