Une jeune fille de 14 ans se suicide – son père invite ses harceleurs à l’enterrement et leur donne une leçon
De nos jours, et avec la place et l’influence qu’a pris Internet, tout le monde peut faire l’objet de harcèlement en ligne. Selon un sondage réalisé par l’IFOP, Institut d’études opinion et marketing en France et à l’international, et publié en Février 2019 : « 22% des 18-24 ans sont victimes de cyber-harcèlement ». Une donnée qui n’exclut en rien l’atteinte d’enfant en bas âge de ce phénomène, compte tenu de l’accessibilité qui caractérise tous les canaux numériques. Les victimes se sentent constamment en danger, car la diffusion de propos pouvant leur porter atteinte se fait rapidement et de manière instantanée.
Les enfants peuvent être très durs les uns avec les autres. Les petits auteurs de harcèlement en ligne, ou de cyber-harcèlement, doivent eux-mêmes ressentir un manque quelque part. Qu’il soit familial, émotionnel ou autres. Ils ont besoin de s‘exprimer et d’imposer leur présence. Ilspeuvent aussi avoir subi de la violence chez eux, voire même du harcèlement. Certains optent alors vers cette même violence et l’exercent sur les autres, considérant leur acte comme moyen d’extériorisation et de libération. Ils peuvent procéder en prenant un autre enfant qu’ils connaissent de près ou de loin pour cible et qu’ils jugent « faible » et « sans défense ». Insultes, moqueries, rumeurs circulant sur les réseaux, la liste des moyens d’humiliations utilisée est longue.
Les attaques en ligne les plus récurrentes
Internet et réseaux sociaux peuvent cacher plusieurs formes de cyber-harcèlement. On peut s’attaquer à autrui en :
– Usurpant son identité ;
– Diffusant des photos/vidéos qui lui portent atteinte ;
– Envoyant des messages dégradants et violents ;
– Faisant la propagation d’informations mensongères le concernant.
Les enfants ne manquent pas de créativité, et toute technique de ridiculisation de l’autre devient bonne à prendre. Surtout qu’il suffit de peu pour attiser la foule.
Conséquences sur l’enfant victime de cyber-harcèlement :
Ce phénomène peut avoir des effets destructeurs sur la victime. Cette dernière peut même commencer à voir le suicide comme l’unique solution à sa souffrance. Il existe tout de même d’autres impacts qui restent considérablement graves :
– Perte de confiance en soi ;
– Difficultés à se concentrer ;
– Automutilations ;
– Développement de la volonté d’isolement et de fuir tout le monde ;
– Dépression, anxiété, angoisse, …
Une bien triste histoire …
Pour la petite Amy Everett, ou Dolly, être victime de cyber-harcèlement alors qu’elle n’avait que 14ans n’a pas été supportable. Elle posait en portant les fameux chapeaux Akubra qui sont emblématiques en Australie.
Par la suite, elle a été la cible de harcèlement et tout est allé tellement vite. A part son comportement qui commençait à changer, et sa joie de vivre à se dissiper, rien n’a particulièrement inquiété son entourage. Un acharnement qui a été tellement fort qu’Amy a fini par se donner la mort.
La perte de la jeune Dolly a laissé un goût amer chez toute la famille. Son père, Tick Everett, a pris la parole et a voulu faire de cette expérience, une opportunité pour la prévention contre l’intimidation, et les dangers que l’on peut rencontrer sur Internet : « Cette semaine a été un exemple de la manière dont les médias sociaux devraient être utilisés, mais également de la manière dont ils ne devraient pas l’être ».
Il a même invité les harceleurs de sa fille à venir à ses funérailles, ainsi pourront-ils voir toute la peine que leurs actes ont pu causer : « Tout d’abord, si par hasard les personnes qui pensaient que ce n’était qu’une blague et se sont sentis supérieures par l’intimidation et le harcèlement continus voient ce post, veuillez venir assister à la dévastation totale que vous avez créée ».
La famille Everett a élaboré une fondation nommée « Dolly’s Dream », dont le but est de soutenir les œuvres de bienfaisance mais aussi de favoriser le changement des mentalités des jeunes, notamment relatif au harcèlement et ses conséquences néfastes.