Un cabinet pour engloutir des Fonds: COL Assimi Goita, un vice-président de transition très budgétivore
L’après IBK aura permis aux Maliens de connaitre un peu la junte militaire qui a parachevé la lutte du M5-RFP. Incapables d’aller délivrer les populations du joug des terroristes, ils s’offrent en spectacle à Bamako où ils s’efforcent à disputer le luxe et le confort des bureaux. Le comble, c’est quand le Président de a Transition, Chef de l’Etat Bah N’DAW lui-même cède aux ‘’caprices’’ d’une junte, dans sa tentative de vouloir confisquer le pouvoir. C’est le moins qu’on puisse affirmer aujourd’hui avec la part du lion à elle attribuée d’abord dans la formation du gouvernement de Transition ; un gouvernement formé sur fond d’exclusion des membres du M5-RFP. Mais aussi et surtout dans les responsabilités qui sont conférés au Vice-président de cette Transition dont le statut même a fait l’objet de vive contestation au sein de l’opinion publique nationale et internationale.
Comme pour se moquer de la misère du peuple malien, le Président de la Transition, chef de l’Etat Col major Bah N’DAW se donne le luxe de tracer un confort pour les militaires du CNSP. Cela est visible dans le cabinet créé pour entourer le colonel Vice-président de la Transition Assimi GOITA. Du reste, le Vice-président avec tous les avantages et rôles dont il bénéficie désormais, peut disputer la place au président et Chef de l’Etat Bah N’DAW qu’il ne peut, en aucune manière, remplacer en tout cas sur la base de l’engagement pris devant les chefs d’Etat de la CEDEAO.
Dans les faits aujourd’hui, tout montre que le président de la Transition est également un Président du pays. Son Directeur de Cabinet est également ministre. Le Budget d’Etat devant cet état de fait va prendre en charge ‘’deux présidents’’ dans un pays qui vit de la mendicité. C’est ridicule cette situation nouvelle imposée aux Maliens. Le cabinet du Vice-président de la Transition, d’après les informations, aura une trentaine d’employés : des assistants du chef de cabinet, des conseillers spéciaux, des assistants pour le secrétaire particulier, des agents de sécurité rapprochés. Un budget pour le Trésor malien. Il ressort du Décret pris le 16 octobre 2020 relatif aux attributions du Vice-président de la Transition et à l’organisation de son cabinet que : « Le Vice-président de la Transition est chargé des questions de défense et de sécurité. A cet effet, il est consulté par le Président de la Transition sur tout projet de texte relatif à l’organisation de la Défense nationale et de la Sécurité intérieure. Il est également consulté sur les propositions de nomination ou de promotion au sein des forces armées et de sécurité. Il participe aux réunions du conseil supérieur et du conseil national de la défense nationale. Il participe aux sessions du conseil des ministres à la demande du président de la Transition.» Ce n’est pas tout car il est spécifié dans une des dispositions du Décret en question que le Vice-président de la Transition peut être chargé de toute autre tâche à l’initiative du Président de la Transition. Mieux, le Vice-président dispose d’une régie de finances. L’opinion est fixée maintenant sur ce qui se passe avec la junte du CNSP. Le comble c’est quand le chef de l’Etat le suit aveuglement dans ces caprices. Un cabinet taillé pour engloutir des fonds pendant que le pays croupit sous le poids des difficultés financières. Les sources de financement sont dans un état qui frise le tarissement. Le pays des paradoxes, c’est le visage que le Mali offre aux yeux du monde.
LAYA DIARRA