ULSHB : La mauvaise gestion de la direction met en mal la qualité de l’enseignement
Meguetan Infos
Le rapport du Bureau du vérificateur général (BVG) portant sur les années 2018, 2019 et 2020, a décelé, dans la gestion de l’Université des lettres et des sciences humaines de Bamako (ULSHB), des irrégularités financières qui s’élèvent à 191 896 675 FCFA
Ce rapport qui a fait l’objet de transmission au président de la section des comptes de la Cour Suprême et au procureur de la République près du tribunal de grande instance de la commune III du district de Bamako, a relevé des dysfonctionnements au niveau de la gestion de l’Université des lettres et des sciences humaines de Bamako (ULSHB).
Ces défauts décelés portent des faits qui ont émaillé la gestion de l’université. Il s’agit : du paiement d’heures supplémentaires de cours, de travaux dirigés et pratiques sur la base des AISF non conformes pour un montant de 31 820 000 FCFA ; la non retenue de 15% au titre de l’IBIC pour un montant de 113 328 000 FCFA ; la non retenue de l’impôt sur le revenu foncier pour un montant de 35 834 767 FCFA ; le paiement irrégulier des indemnités aux stagiaires pour un montant de 945 000 FCFA ; la non application des pénalités de retard sur des marchés pour un montant de 2 421 708 FCFA ; le paiement d’un contrat partiellement exécuté pour un montant de 4 720 000 FCFA et la réception des matériels non conformes pour un montant de 2 827 200 FCFA.
Suite à ces irrégularités administratives relevant des dysfonctionnements du contrôle interne, le BVG a formulé un certain nombre de recommandations.
Au Recteur de l’ULSHB, le BVG a recommandé : de faire valider le manuel de procédures administratives, financières et comptables ; de veiller à la nomination d’un Régisseur d’avances et à l’effectivité des heures supplémentaires effectuées par les enseignants permanents et non permanents avant de procéder à leur paiement. De même, le rapport demande d’effectuer le paiement des heures supplémentaires à temps et soumettre toutes les questions à caractère académique, pédagogique ou scientifique à la délibération du Conseil de l’Université.
Au Chef du Service des finances, le rapport a demandé : de tenir la comptabilité générale et d’établir les ordres de services avant le démarrage des travaux ; de respecter les règles de mise en concurrence des fournisseurs et de respecter les clauses des marchés. Aussi, il a été recommandé : de mettre toutes les mentions obligatoires sur les marchés avant de les conclure ; de veiller au choix des attributaires de marchés sur la base de la liste des fournisseurs, d’informer les fournisseurs non retenus du rejet de leurs offres, de procéder à la codification du matériel et prendre en compte les observations de la cellule de passation des marchés.
Et au Régisseur de recettes, le BVG recommande désormais : de payer sa caution et les doyens des facultés doivent respecter le plafond d’heures supplémentaires fixé par les conventions de soutien à la formation doctorale. De même, les commissions d’ouverture des plis et d’évaluation des offres doivent veiller à la sélection des fournisseurs respectant tous les critères de qualification.
Diakalia M Dembélé
22 Septembre