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Tunisie: le Premier ministre Elyes Fakhfakh démissionne

En Tunisie, le chef du gouvernement Elyes Fakhfakh a démissionné ce mercredi. Nommé à ce poste le 20 janvier dernier, il dirigeait le gouvernement de coalition issu des élections législatives d’octobre dernier. Alors qu’il était visé par une motion de censure à l’Assemblée, le président de la République lui avait demandé, quelques heures plus tôt, de démissionner.

Ce rebondissement politique illustre à nouveau les tensions entre le chef de l’État et Ennahdha, premier parti au Parlement, qui compte six ministres. Ce dernier, accompagné par Karama et Qalb Tounès, était parvenu à présenter une motion pour retirer la confiance à Elyes Fakhfakh. Afin de garder la main, le chef de l’État leur a donc coupé l’herbe sous le pied en demandant à son protégé de quitter la Kasbah.

Mis en cause pour conflits d’intérêts, Elyes Fakhfakh a jeté l’éponge avant une éventuelle destitution, laissant les prérogatives à Carthage dont le locataire, Kaïs Saïed, a été élu en octobre.

D’après les articles 89 et 98 de la Constitution, le président, après consultation des différents partis, proposera dans les dix jours, la personne la plus à même de diriger le futur gouvernement.

Une fois la personnalité proposée, celle-ci aura un mois pour obtenir le vote de confiance du Parlement. Délai renouvelable une fois. En cas d’échec, le président pourrait dissoudre le Parlement et convoquer des élections législatives anticipées cet automne.

Or selon les dernières projections, le parti Ennahdha perdrait sa première place en cas de nouvelles élections, au profit du Parti destourien libre (PDL).

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