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Trump veut parler à Poutine et Zelensky: “Il faut arrêter le carnage”

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Le président-élu américain Donald Trump veut parler à la fois aux présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Volodymyr Zelensky pour arrêter le “carnage” de la guerre en Ukraine, a-t-il dit lors d’une conférence de presse lundi. “Nous allons parler au président Poutine et nous allons parler” à “Zelensky et (aux) représentants de l’Ukraine. Il faut arrêter ça, c’est le carnage”, a dit M. Trump depuis sa résidence Mar-a-Lago en Floride.

“Une grande partie de ce territoire, quand on regarde ce qui est arrivé… Il y a des villes où il n’y a pas un bâtiment debout, c’est un chantier de démolition (…). Les gens ne peuvent donc pas retourner dans ces villes, il n’y a plus rien”, a déclaré le futur président américain.

Il était questionné sur les territoires qui pourraient être négociés dans le cadre d’éventuelles discussions de paix entre Moscou et Kiev.

Le Kremlin estime que les conditions “préalables aux négociations” ne sont pas réunies, Moscou réclamant de facto une reddition de l’Ukraine avant de négocier la paix. La Russie réclame que les forces ukrainiennes déposent les armes, que Kiev cède les cinq régions dont Moscou revendique l’annexion et que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan. M. Trump a lui fait part à plusieurs reprises de sa volonté de mettre fin au conflit, sans expliquer comment il entendait procéder.

Il a aussi dit que l’Ukraine devait s’attendre à “probablement” moins d’aide de la part de Washington. Les alliés européens et Kiev craignent que M. Trump puisse contraindre Kiev à des concessions trop importantes, qui de facto accorderaient une victoire géopolitique et militaire à Vladimir Poutine. Le Kremlin a salué vendredi la position de M. Trump qui s’est dit “vivement opposé” à l’emploi par l’Ukraine de missiles américains contre le territoire russe.

L’administration du président Joe Biden a autorisé en novembre le recours à de tels missiles ATACMS, après s’y être longtemps opposée, à la suite du déploiement, selon l’Occident et Kiev, de milliers de soldats nord-coréens en soutien aux soldats russes.

Trump affirme que la Turquie a réalisé “une prise de contrôle inamicale” de la Syrie
Donald Trump a estimé lundi que la Turquie avait effectué “une prise de contrôle inamicale” de la Syrie, après que des groupes rebelles — dont certains soutenus par Ankara — ont renversé le gouvernement de Bachar al-Assad. “La Turquie est très intelligente. C’est un gars intelligent, et il est très tenace”, a déclaré le futur président américain lors d’une conférence de presse, vraisemblablement en allusion au président turc Recep Tayyip Erdogan. “La Turquie a fait une prise de contrôle inamicale sans que beaucoup de vies ne soient perdues. Je peux dire qu’Assad était un boucher”, a-t-il ajouté.

Depuis 2016, la Turquie exerce une influence considérable sur le nord-ouest de la Syrie, entretenant des relations avec le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ancienne branche syrienne d’Al-Qaïda et considéré comme terroriste par de nombreux pays occidentaux. Le gouvernement turc s’est dit “prêt” dimanche à fournir de l’aide militaire si le nouveau gouvernement syrien mené par les rebelles islamistes lui en faisait la demande.

“Il faut attendre de voir ce que fera la nouvelle administration. Nous pensons qu’il est nécessaire de leur donner une chance”, a déclaré le ministre turc de la Défense, Yasar Güler.

La priorité de la Turquie en Syrie est de lutter contre les combattants séparatistes kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et des Unités de protection du peuple (YPG), un objectif soutenu par le nouveau gouvernement syrien, a-t-il affirmé.

Par extension, Ankara considère les FDS (Forces démocratiques syriennes) comme un groupe terroriste, ce qui la place en opposition directe avec l’administration américaine de Joe Biden. Washington considère ce groupe comme “crucial” afin d’empêcher une résurgence des djihadistes du groupe État islamique en Syrie. Les FDS, soutenues par les Etats-Unis, ont dirigé le combat contre l’EI dans ses derniers bastions syriens avant sa défaite en 2019. Elles sont dominées par les YPG, considérées par Ankara comme une émanation du PKK, interdit.

 

Source: https://www.7sur7.be/

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