TROIS CIVILS TUES A TOMBOUCTOU : Barkhane contraint d’avouer son crime
Trois civils tués par un tir de l’armée française à Tombouctou. Le prétexte est qu’il s’agit d’un véhicule jugé suspect qui a été visé par Barkhane. Face à la vague d’indignation, les militaires français ont avoué le crime.
Aux premières heures de la découverte macabre des corps sans vie des trois personnes tuées par les militaires basés dans la région de Tombouctou, la polémique était vive. Pour se sauver, les soldats français ont tenté de nier les faits et insistaient sur le fait que c’est un véhicule suspect qui a été visé.
Contrairement à cette version, plusieurs témoignages ont fini par confondre les Français. L’insistance des communautés, notamment des chefs des tribus a permis de savoir qu’il ne s’agit nullement des suspects mais des civils qui faisaient la navette entre campements.
Dans une déclaration, l’état-major de l’armée française a reconnu que le 8 juin, un détachement de la force antiterroriste au Sahel Barkhane a ouvert le feu sur un véhicule jugé suspect après son refus d’obtempérer à un contrôle et alors qu’il “se dirigeait vers les militaires français”. Les trois civils qui se trouvaient à bord du véhicule ont été tués, a annoncé l’état-major.
Trois civils, dont un adolescent, ont été tués le 8 juin dans la région de Tombouctou, au Mali, par un tir français contre leur véhicule, jugé suspect et qui avait refusé de se soumettre à un contrôle, a annoncé le 12 juin l’état-major français dans un communiqué.
Le tir, provenant d’un détachement de la force antiterroriste au Sahel Barkhane, a déclenché l’incendie du pick-up concerné, qui transportait “une quantité importante de carburant”, a ajouté l’état-major.
“Le 8 juin 2019, dans la région ouest de Tombouctou au Mali, dans une zone connue pour l’évolution de groupes armés terroristes, un détachement de la force Barkhane a été confronté à un véhicule suspect qui a refusé de se soumettre à un contrôle”, a écrit un porte-parole de l’état-major, cité par l’AFP.
“Après plusieurs tirs de sommation de la part des soldats français, auxquels le véhicule n’a pas obtempéré, il a été procédé à un tir pour stopper le véhicule alors qu’il se dirigeait vers les militaires français”.Lire la suite sur L’Indicateur du Renouveau