Tribulations africaines de l’algérien Smaïl Chergui
Il est un fait indéniable est que l’Union Africaine (UA) devrait élire à la tête de ses Commissions des Femmes et des Hommes dotés de compétences pointues et d’une moralité irréprochable.
Seulement voilà, à observer l’organigramme de l’institution panafricaine, on relève que tel n’est pas le cas si on prenait pour exemple édifiant la direction de sa Commission Paix et Sécurité (CPS), au sein de laquelle règne sans partage depuis le 12 octobre 2013 le diplomate algérien Smaïl Chergui ; un diplomate sans aucune garantie de probité et dont ses deux mandats sont marqués par l’échec de ses initiatives comme en République Centrafricaine mais aussi par la mise en place de ses réseaux servant uniquement son agenda personnel et celui de son pays.
Smaïl Chergui est taxé par ses collègues de l’UA de « fonctionnaire vénal » en raison de graves soupçons qui pèsent sur lui quant à son intégrité, dont il attendu qu’il fasse preuve auprès des différents pays africains en crise, auxquels il garantissait de défendre leurs intérêts dans son organisation ; tout cela sans oublier la pétition interne à l’UA signée, en janvier 2018, par 37 femmes membres de la Commission de Paix et de Sécurité qui dénonçaient des pratiques discriminatoires sur les fonctionnaires féminins qui fut retirée suite à des pressions sur nombre de victimes, plaintes et qui furent retirées suite à des pressions exercées sur nombre de victimes.
Par ailleurs, Smaïl Chergui, selon la majorité des fonctionnaires de l’UA, ne peut représenter l’Afrique et est même soupçonné d’avoir un agenda préjudiciable aux intérêts de la République de Djibouti ; raison pour laquelle le Ministre djiboutien des Affaires Etrangères, Mahmoud Ali Youssouf, a demandé, le 14 août 2019, à ses diplomates auprès de l’UA et en Ethiopie d’avoir à l’œil ce diplomate.
Autre impair de ce Smaïl Chergui, son désaccord, exprimé le 07 septembre 2019, à la recommandation de la Commission de la Paix et de la Sécurité de l’Union Africaine demandant à la CPI d’ouvrir d’urgence une enquête sur les crimes au Burundi qu’il estimait inappropriée en raison de l’orientation de l’UA à traiter les cas de crimes relevant du Droit Pénal International commis en Afrique à travers des institutions de l’UA, notamment la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.
Une vision de ce responsable africain étonnante du fait que la Cour Africaine n’a pas compétence pour juger les crimes relevant du Droit Pénal International à savoir les crimes de génocide, de guerre et ceux contre l’humanité pour la simple raison que le Protocol de Malabo n’est pas entré en vigueur car non ratifié par au moins 15 pays membres de l’UA.
S’agissant de l’Accord de Paix de Khartoum relatif à la situation prévalant en République Centrafricaine (RCA), faussement considéré par Chergui comme une réalisation phare de son mandat, force est de constater que ce pays continue malheureusement de vivre une situation d’instabilité politique et sécuritaire des plus dangereuses.
Il est à remarquer que l’UA a préféré choisir, en août 2019, le mauritanien Mohamed El Hacen Lebatt, au détriment de l’algérien Chergui en raison de son faible rendement, pour conduire le processus de dénouement de la crise politique du Soudan ; une opération qui fut un grand succès diplomatique.
Smaïl Chergui, est rétif, voire hostile, à toutes initiatives dans le domaine de la sécurité sur le continent africain, notamment au Sahel et en Libye, et ne donne aucune preuve de sa volonté à promouvoir la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue, la traite humaine et l’impunité en Afrique répondant de ce fait à l’agenda des autorités de son pays.
Il est donc plus que temps que le mauritanien Mohamed El Hacen Lebatt prenne sa place à la tête de la Commission Paix et Sécurité au sein de l’Union Africaine pour effacer une action diplomatique « cherguienne » faite de manque de transparence, de double-jeu, d’agenda caché et, surtout, d’inefficacité.