Dans la ville des trois caïmans, nul n’ignore l’importance des transports en commun, utilisés par la moitié de la population. Selon Ibrahim Diabaté, conducteur de Sotrama, l’augmentation du prix du carburant est la cause essentielle de la flambée du prix du transport. C’est pourquoi, ils ont jugé nécessaire d’augmenter le tarif passager, afin de pouvoir faire des recettes à la fin de la journée. D’après ce jeune transporteur, 1 litre de gasoil qui était, il y a peu à 500 F CFA, est maintenant vendu à 800 F CFA à la pompe. Ibrahim affirme consommer entre 30 et 35 litres de gasoil par jour.
Par ailleurs, les clients semblent être les plus affectés par cette augmentation. Mme Traoré Alima Ouattara qui semble être confrontée à des difficultés suite à cette montée des prix. D’après cette commerçante, de Missabougou au Grand Marché, elle dépensait 175 F CFA la course. Aujourd’hui, ce trajet a augmenté de 25 F CFA. « Il faut que l’Etat songe à nos galères », dit-elle.
Issihaka Diakité vice-président du syndicat des transporteurs routiers, urbains, interurbains et international (Syntrui-Mali) affirme que cette hausse des tarifs se justifie par l’augmentation du prix d’hydrocarbure. Une augmentation de 50 % à peu près, qui a fait que les transporteurs ne peuvent plus travailler sans l’augmentation du tarif. Suite à cette augmentation, les transporteurs des bus qui font Bamako- Kayes, Bamako- Sikasso, ces tronçons sont augmentés de 1000 F CFA par passager ».
Avec la médiation de l’Etat, les transporteurs ont accepté de marchander les tarifs. « Nous sommes transporteurs, certes, mais, usagers également. Tous nous voulons une baisse de prix, Que les clients comprennent que nous sommes vraiment obligées, pour le bien de tout le monde », dit Issihaka Diakité vice-président du syndicat des transporteurs.
Awa Berthe
(stagiaire
Source: Mali Tribune