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Transport en commun: Koulikoro, espace de vie des Katakatanis

La problématique du transport en commun dans les centres urbains en Afrique et au Mali en particulier n’a jamais été résolue équitablement. Ce fait est surtout lié à l’incohérence et à l’instabilité de la politique de transport urbain et interurbain. A Koulikoro depuis plus de 3 ans, le Système SOTRAMA, le fleuron du transport interurbain déclina face à l’invasion des tricycles commune appelé « KATA KATANI ». L’introduction de ce moyen de transport inventé par les maliens a bouleversé carrément, le phénomène du transport en commun dans les centres urbains et dans le monde rural.

                         katakatani

A Koulikoro, le parc de tricycle avoisine la soixantaine qui quotidiennement joints les différents coins de la ville. Leur installation progressive dans le paysage du transport a réduit l’espace vitale des autres moyens de transport en commun dans la ville. Cela est intervenu dans la mesure où, les tricycles 10 fois inférieur aux SOTRAMA en termes de dépense notamment la consommation de carburant, ont le même tarif que les anciens moyen de transport. Un fait marquant qui va permettre aux propriétaires de SOTRAMA de mettre la clé sous le paillasson, où les convertir dans d’autres secteurs de transport. Il est ressorti selon nos enquêtes que certains propriétaires de SOTRAMA qui au départ étaient réticents à ce nouveau moyen de déplacement collectif, on finit par troquer leur SOTRAMA aux KATA KATANI. Car ils ne voyaient plus de moyen de barrer la route à l’explosion de ce nouveau mécanisme.

150 F est le tarif unique dans la ville de Koulikoro par les tricycles. Une somme certes modique, mais permet aux propriétaires et aux conducteurs du tricycle de s’en sortir délaitement : « Ma recette peut varier entre 5000 à 10000 F CFA voir plus par jour, ça dépend de la densité des activités » nous confie un conducteur de tricycle. Mais tout n’est cependant pas toujours rose pour le secteur. Les conducteurs ne sont pas des chauffeurs professionnels et ne détiennent pas de permis de conduire la plus part des cas. Ce qui constitue un problème sérieux pour le secteur des tricycles. Ils sont toujours à couteau tiré avec les agents de régulation de la circulation routière (La police). Une situation qui freine l’élan d’épanouissement de ce moyens de transport car, les usagers respectent peu le domaine. La fréquence des accidents causés par les tricycles est un autre problème dont souffre, le secteur du KATA KATANI : « le tricycle n’est qu’une brouette motorisée sur laquelle on a installé un toit, mais ce n’est pas une automobiles adaptée au transport, c’est pourquoi, il est très facile de commettre des accidents », explique un expert du transport en commun.

                                                          Tricycle

90% de la population de Koulikoro qui se déplace en transport en commun emprunte les tricycles. Pour certains c’est devenu une obligation, parce qu’on a plus le choix : « que faire ? Parce que les SOTRAMA ne marchent plus, on est obligé d’emprunter les kata katani » s’indigne une passagère.

Le secteur du tricycle ne demandent pas de gros moyens c’est pourquoi il a explosé facilement dans l’arène du transport au profit d’une partie de la population, parce qu’il crée de l’emploi. Cependant, il faudrait bien organiser le secteur, afin d’en finir avec le fourre-tout dans auquel on assiste actuellement. Les conducteurs doivent en premier lieu être en formation adéquate pour éviter la répétition des accidents de circulation dont redoutent les usagers. Une bonne organisation du secteur permet également de donner une autre voie à la fiscalité locale.

Nayté

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