Nommé Premier ministre Chef du Gouvernement, le 7 juin 2021, Choguel Kokalla Maiga boucle ses 100 jours à la Primature ce mardi 14 septembre. Quel bilan peut –on retenir de sa gestion de l’exécutif gouvernemental ? Cent jours, est-ce un bon baromètre pour juger quelqu’un ? Nous avons noté quelques temps forts qui ont marqué son arrivée à la primature.
Le Président de la Transition Assimi Goita, après sa prestation de serment devant la Cour suprême, a posé un premier acte : la nomination de Dr Choguel Kokalla Maiga comme Premier ministre Chef du Gouvernement.
Le président du comité stratégique du M5-RFP, devenu patron de l’appareil administratif, a présenté son Plan d’action gouvernemental devant le Conseil national de la Transition (CNT), le 31 juillet dernier, suivi des débats le 2 août.
L’élaboration de ce document a nécessité six semaines d’intense travail, jamais vu dans l’histoire récente du Mali, selon les termes de Choguel K Maiga lui-même.
Des points essentiels à retenir dans ledit document présenté devant le CNT figurent entre autres, l’organisation des assises nationales de la refondation, des réformes politiques et institutionnelles, la sécurité des personnes et des biens et l’organisation des élections générales.
Le 6 août, le PM Choguel Maiga a effectué une visite de 72 heures dans la région de Sikasso. Au cours de cette sortie à la rencontre des acteurs du monde agricole, le Premier ministre s’est rendu successivement à Bougouni et à Koutiala.
Le 13 août, il s’est rendu à Ségou, accompagné d’une forte délégation dans le cadre d’une mission de deux jours. Là, aussi, c’était pour rencontrer les paysans de la zone office du Niger. Selon des confrères qui l’ont accompagné, il a rassuré les acteurs agricoles de l’accompagnement du gouvernement de la transition pour une bonne saison agricole.
Le 27 août, le premier ministre Choguel Maiga a rencontré les représentants des partis politiques. A cette rencontre, depuis son arrivée à la primature, les débats ont tourné autour des questions telles que la sécurité, le délai de la transition (18 mois), l’organe unique de gestion des élections, les assises nationales de la refondation…
Sur ce dernier point, le ministre en charge de la refondation Ibrahim Ikassa Maiga s’active à son organisation. Dans ce sens, il a organisé un atelier au CICB, les 6 et 7 du mois en cours, avec la participation des acteurs de la société civile et de la classe politique majoritairement du M5-RFP.
Au-delà de toutes ces actions posées par l’exécutif ces derniers 100 jours, une bonne partie de l’opinion publique reste sceptique. Des divergences de vue opposent les tenants du pouvoir et une partie de la classe politique.
Déjà, la création de l’organe unique de gestion des élections proposée par le Premier ministre divise les acteurs du processus électoral. Aussi bien que le respect du délai de la transition.
Le terrain sur lequel il était fortement attendu, avec des actions concrètes à l’appui, c’était, bien entendu, la situation sécuritaire qui prévaut dans le centre du pays.
Hélas ! Les populations doivent encore attendre.
Ousmane Morba
Source: L’Observatoire