Tinza Watin : Quand l’attaque d’un drone par le régime algérien, redimensionne la défense la souveraineté du Mali dans la tourmente diplomatique..
Meguetan INFOS.

Dans le désert impitoyable de Tinza Watin, un drone aurait même survolé non seulement les sables du Sahel, mais aussi les lignes de la diplomatie entre Bamako et Alger. Derrière l’acte technique, un message politique. Et dans cette turbulence confuse, le Mali a fait le choix de la clarté : défendre fermement sa souveraineté, sa vision stratégique, et sa position dans la lutte contre le terrorisme.
Depuis plusieurs mois, le Mali, engagé dans une dynamique sécuritaire régionale à travers l’Alliance des États du Sahel (AES), ne cesse de réaffirmer son droit à une politique indépendante, axée sur la reconquête de son territoire et la restauration de son autorité. L’attaque ciblée du drone malien dans les méandres géophysiques de Tinza Watin ne peut donc être comprise en dehors de ce contexte. Elle révèle, à bien des égards, une volonté claire : mettre fin à toutes formes de duplicité ou d’ingérence camouflée dans les zones sous tension.
Le communiqué du gouvernement malien, précis dans sa forme comme dans son fond, ne laisse place à aucune interprétation floue. Le Mali assume ses actes, les justifie et les encadre dans une logique de défense nationale et de sécurité collective. Il ne s’agit pas d’un acte de provocation, mais d’une réponse stratégique aux jeux d’influence qui mettent en péril la stabilité régionale.
Dans cette atmosphère alourdie par les incompréhensions et les accusations implicites, la réaction des autorités maliennes ne s’est pas fait attendre. La convocation de l’ambassadeur d’Algérie à Bamako, suivie du rappel immédiat des ambassadeurs maliens, burkinabè et nigériens à Alger, marque un tournant décisif dans les relations entre l’Algérie et les États de l’AES. La décision du Mali de se retirer du Comité d’état-major conjoint (CEMOC) et de porter plainte contre le régime algérien pour « actes d’agression » devant les instances internationales est, à ce titre, une expression de fermeté diplomatique.
Ce n’est pas le fruit d’une montée d’émotion passagère. C’est une posture politique affirmée. Le Mali entend désormais parler d’égal à égal avec ses voisins, dans le respect mutuel et sans compromission.
Si la tempête est encore loin de s’apaiser, le cap semble clair du côté de Bamako : renforcer la cohésion sous-régionale avec ses partenaires de l’AES, se détacher de toutes influences contraires à ses intérêts stratégiques, et s’engager résolument sur la voie d’une souveraineté assumée.
Dans ce tumulte, une chose est sûre : le Mali ne courbe plus l’échine. Il avance.
Et avec lui, une nouvelle ère diplomatique est en marche au Sahel.
la Réaction