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Tiébilié Dramé a-t-il fait ses adieux à l’opposition ?

La nomination de TiébiléDramé, président du Parena et récemment directeur de campagne du candidat SoumaïlaCisséà la dernière élection présidentielle, au poste de ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, ouvre la voie aux interprétations les invraisemblables.

Celui qui était considéré comme le poil à gratter du pouvoir, dont les sorties musclées provoquaient une onde choc à Bamako, doit désormais faire chemin avec son adversaire politique d’hier. Foulant ainsi aux piedsl’unité de la coalition politique FSD (Front pour la sauvegarde de la démocratie) dont il est membre. Larue s’interroge sur le bien-fondé d’une telle posture.

 

Pour certains le divorce entre SoumaïlaCissé et le désormais ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a été prononcé dès lors que TiébiléDramé, contre toute attente, a signé l’accord politique de gouvernance. Une «allégeance» qui a, selon eux, prévalu à sa nomination au poste de ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.Une trahison extrême, à la limite fâcheuse,empreinte de cupidité, selon ces derniers.D’autres, à l’image des amis politiques et sympathisants,ne seraient pas de cet avis.

 

«Le camarade TiébiléDramé est un homme qui n’a jamais trahi ses convictions et les alliances. Notre parti le PARENA est toujours membre du FSD. Je dirais simplement qu’il est parti en mission pour son pays et non pour le pouvoir en place. Le pouvoir sait que TiébiléDramé n’est pas un opportuniste, mais plutôt un homme dont l’expérience est nécessaire pendant les moments de difficulté. Le pays va mal, il faut des hommes d’expérience. Et il se trouve qu’il est un homme d’expérience et des grands dossiers», glisse notre interlocuteur sous le sceau de l’anonymat.

Lequel précise plus loin que «la présence de Tiébilé Dramé au sein du gouvernement n’est pas une sorte de divorce entre lui et SoumaïlaCissé, comme certains le disent. Il a répondu à l’appel du pays. Un appel qu’il ne pouvait ignorer au risque de voir son pays sombré. N’oublions pas que sans l’accord Tiébilé n’accepterait pas d’être dans ce gouvernement…».

F.Doza

Nouvelle Libération

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