Teneni dans le cercle de San : Plus de 200 bœufs et 4000 moutons d’éleveurs peuls toujours aux mains de chasseurs
Le gouverneur de la région de Ségou a aidé à la restitution de 444 bœufs certes, mais s’en est finalement lavé les mains, demandant aux propriétaires lésés de se débrouiller pour le reste.
Les éleveurs peuls du cercle de San plus précisément dans la zone de Ténéni sont aujourd’hui dans l’angoisse. Et pour cause. Un nombre important de leur bétail, notamment plus de 600 bœufs et 4000 chèvres ont été enlevés, selon plusieurs sources concordantes par plus de 300 hommes armés habillés en tenue de chasseur. Aussitôt après ce forfait les autorités militaires et politiques ont déployé d’énormes moyens afin de retrouver les auteurs de ces enlèvements. Pour la circonstance, le gouverneur de la région de Ségou s’est même rendu dans la zone. Les efforts ont semble-t-il été payants mais pas à hauteur de souhait selon les propriétaires de ces troupeaux. Sur les 600 bœufs enlevés seulement 400 ont été retrouvés.
S’agissant des 4000 chèvres, aucune d’elle n’a été restituée. C’est l’information qui nous a été donnée par l’une des victimes de cet enlèvement le mercredi dernier au siège de l’association YiriwerePulaako. Il s’agit de Boubacar Diallo.“Ce sont 650 bœufs appartenant à neuf personnes et 4000 moutons pour une quinzaine d’éleveurs qui ont été enlevés par une meute de chasseurs. Au cours de leur forfait, les chasseurs ont tué un de nos parents qui été d’ailleurs mutilé. Mais le gouverneur ne nous a restitué que 444 bœufs tout en expliquant que c’est ce qu’il a pu faire. Par ailleurs, il nous demande de nous débrouiller pour le reste. Nous pensons que notre espoir c’est lui et au lieu de nous trouver une solution, il nous demande de nous débrouiller”, a regretté notre interlocuteur Boubacar Diallo.
“Nous interpellons les autorités de faire tout pour que nous puissions avoir nos bétails car, selon des informations fiables que nous avons reçus, ils sont partis avec les troupeaux dans le cercle de Djenné plus précisément à N’gonou (Kéké)”, a-t-il ajouté.
K. Théra