Témoignage de Fousseyni Diarra (Dakar) : HOGON AMADOU
Meguetan Infos
Le temps passant après avoir été toute ta vie durant un recours pour les autres. Tu as enduré la haine des laudateurs et thuriféraires et connu la noire accolade de la solitude. Tu es resté la lampe qui a cheminé devant eux la nuit noire et profonde qui enveloppait le pays. Tu as été le refuge et la sauvegarde de tout un peuple qui après avoir longtemps pleuré, tu devenais l’épaule sur laquelle il venait se consoler.
HOGON AMADOU : Arriver à réconcilier la parole et la politique avec vérité et sincérité est un exercice difficile auquel cependant tu t’es adonné pour sauver et développer le Mali. L’histoire en sera juge.
FRERES DOGON : frères de lumières et de savoir, d’une civilisation séculaire, à la fierté légendaire et la loyauté en bandoulière qui ignore ce que ingratitude veut dire. Vous rendez hommage à un homme au parcours exceptionnel pour rétablir la vérité et magnifier la noblesse de son combat pour la paix, la réconciliation et le développement.
FRERES DOGON : l’homme à qui vous rendez « Hommage » n’avait aucune crainte de l’emprise du temps qui s’écoule tant sa volonté et la cohérence de ses propos et actes étaient à la dimension de son honnêteté et de ses convictions.
Cet homme qui disait comme un leitmotiv : « L’essentiel n’est pas d’avoir le pouvoir, mais l’essentiel réside dans l’image que l’on laisse après le pouvoir ». Paroles prophétiques et votre hommage en est la parfaite illustration.
Par un soir de 10 Novembre 2020 deux jours seulement après son 72éme anniversaire, le monde entier, stupéfait et ému, apprenait avec tristesse qu’il a été arraché à notre affection.
Le géant s’en est allé suscitant amour et sympathie que chacun cherche et que Dieu n’attribue qu’à certaines personnes parmi nous. Et selon Thalès de Milet que je cite à son endroit : « La vie finit, la gloire d’une belle mort ne finit jamais ».
A vous en retour qu’hommage et reconnaissance vous soient rendus au risque de heurter votre modestie et votre loyauté non usurpées. Je vous loue de votre fidélité et ensemble prions pour le salut de l’âme du défunt.
FRERES DOGON : faites en sorte que votre hommage à l’illustre disparu se pérennise afin qu’il ne tombe pas dans les méandres de l’oubli ou par une banalisation avec le temps qu’il demeure toujours vivace et un exemple à citer de génération en génération.
FRERES DOGON : celui qui m’appelait affectueusement « KORO » DIARRA je vous prie en son nom de m’appeler désormais DIARRA GUINDO.
Que Dieu vous protège et bénisse pour que vive le Mali réconcilié et en paix.
Fousseyni DIARRA
Pilote – Commandant de Bord à la retraite à Dakar
Tél : 77 165 27 44 // 77 641 13 13
Source: L’Aube