
Le pouvoir tchadien poursuit sa reprise en main de l’appareil militaire. Lundi 14 avril 2025, neuf nouveaux officiers, dont un général, ont été radiés des effectifs de l’armée nationale pour « faute grave », selon des décrets signés par le président Mahamat Idriss Déby Itno.
C’est la troisième vague de radiations en l’espace de cinq jours. Par deux nouveaux décrets rendus publics ce lundi 14 avril, le chef de l’État tchadien, Mahamat Idriss Déby Itno a ordonné l’exclusion de neuf officiers, généraux et subalternes, de l’armée nationale tchadienne. Le ministère de la Défense évoque à nouveau des « fautes graves », sans autre précision.
Ces mesures s’ajoutent à celles déjà prises les 9 et 11 avril. Elles avaient notamment visé le général d’armée Abdelrahim Bahar Mahamat Itno, cousin germain du président, accusé d’« intentions de rébellion » selon des informations circulant depuis plusieurs semaines. Le sous-lieutenant Djibrine Tidjani Abbas avait également été rétrogradé puis radié pour les mêmes motifs.
La multiplication de ces sanctions intervient alors que le Tchad renforce le contrôle sur ses Forces de défense et de sécurité, dans un climat sécuritaire tendu. Depuis la menace d’attaque émise par le numéro deux de l’armée soudanaise, N’Djamena a ordonné un recensement physique de ses troupes. Les absents sont désormais considérés comme déserteurs.
Parallèlement, les autorités interdisent aux militaires de s’exprimer sur les réseaux sociaux et de cumuler les fonctions, des décisions présentées comme des leviers pour restaurer la discipline dans les rangs.
À son arrivée au pouvoir en avril 2021, Mahamat Idriss Déby Itno avait affiché sa volonté de réformer une armée souvent décrite comme infiltrée par des logiques claniques. Les vagues successives de radiations confirment un durcissement inédit du pouvoir envers sa propre hiérarchie militaire.
…………APA
Source : Apanews