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Taux de sel dans les bouillons : Certains pays ont adopté des lois pour la réduction

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Le Pr Bah Keita est médecin pneumologue. Il s’intéresse depuis plusieurs années aux questions liées aux bouillons industriels. Selon cet ancien fonctionnaire de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les bouillons cubes ont fait leur apparition en Afrique dans les années 1950. À l’ouest et au centre de ce continent, précise-t-il, les bouillons ont un taux de pénétration dans les ménages de plus de 70%.

Il explique qu’un cube de bouillon pèse 10 ou 12 grammes en fonction des marques commerciales. Ils sont fabriqués avec des produits déshydratés, formés de petits cubes. Ce professeur des universités affirme que les bouillons contiennent tous du sel (plus de la moitié du poids net des bouillons), de la maltodextrine (additif), des exhausteurs de goût, de l’huile et des arômes. Certains cubes, dit-il, peuvent contenir des extraits de viande ou de légumes, ainsi que du sucre.

Les femmes doivent savoir que les bouillons de cube sont composés de plus de 50% de sel. Une récente enquête révèle qu’une famille de 13 personnes environ peut consommer jusqu’à six bouillons, soit un apport supplétif de 36 g de sel. Hors, cite-t-il, l’OMS recommande 5 g de sel par jour et par adulte. Poursuivant ses explications, le pneumologue affirme que les bouillons de cube contiennent également des substances comme le guanylate et l’inosinate disodiques qui sont interdits chez les enfants. Ce sont des colorants qui provoquent des effets néfastes sur l’activité et l’attention des enfants.

L’ancien fonctionnaire des Nations unies indique que 13 marques de bouillons évaluées au Sénégal révèlent que la teneur en sodium (un des principaux composants du sel) varie entre 20.800 à 26.100 mg de sodium/100 g de bouillon sec. Par ailleurs, connaissant les dangers liés à la consommation excessive de sel, notre pays tarde à adopter des lois visant à réduire le taux de sel utilisé dans les aliments transformés.

Le Pr Bah Keita précise qu’en Afrique du Sud, une loi adoptée en 2019 stipule que les niveaux de sodium prévus pour les bouillons doivent être en dessous de 13.000 mg/100 g. Quant à nos voisins sénégalais et burkinabés, ils ont fixé la teneur maximale en sel du bouillon à 55 % maximum du cube de bouillon total (équivalent à 22.000 mg de sodium/100 g).

Baya TRAORE

L’Essor

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