Tanzanie : les Massaïs chassés de leurs terres, vers l’extinction d’un mode de vie unique au monde
En Tanzanie, les Massaïs sont petit à petit expulsés de leurs terres sur lesquelles le tourisme et la chasse rapportent beaucoup au gouvernement.
Les Massaïs parleront d’une guerre dont ils sont les victimes. Il s’agit plutôt d’une lutte acharnée pour disposer de ces terres du nord de la Tanzanie, là où ce peuple de guerriers vit depuis toujours aux côtés des animaux sauvages. Pour protéger ces espèces et pour la promotion du tourisme qui les accompagne, le gouvernement tanzanien réquisitionne de plus en plus de territoire.
Le parc national du Serengeti en est le parfait exemple : une faune exceptionnelle, des paysages réputés comme comptant parmi les plus beaux du monde et une manne importante pour le gouvernement. Au début des années cinquante, pour protéger les animaux, le parc devient un sanctuaire, les Massaïs doivent quitter la zone. Les exemples de collision entre le gouvernement et le mode de vie des Massaïs ne manquent pas. Les hommes de la tribu sont des éleveurs et avaient l’habitude d’amener leur troupeau partout sans restriction.
La famille royale des Emirats s’est installée et rapporte gros
La famille royale des Émirats arabes unis est installée non loin du village dans une réserve privée. Il s’agit là d’une autre forme d’exploitation touristique accordée il y a 25 ans par le gouvernement. La cohabitation ne posait pas de problème, mais ces derniers temps, l’espace de pâturage des Massaïs s’est considérablement réduit. Un éleveur a perdu un œil, attaqué par la police qui défendait “un territoire émirati”. Les limites de la propriété de 4 000 mètres carrés sont floues. Un gardien explique : “C’est pour la chasse, les chasseurs professionnels seulement.”
Dans cette réserve privée, la chasse est autorisée avec un permis qui coûte extrêmement cher et rapporte gros à l’État. Les Massaïs vivent ici par tradition, sans titre de propriété, il en a toujours été ainsi. La tribu a aujourd’hui l’impression d’assister au crépuscule de son mode de vie.
SOURCE : BeninWebTv