Taïwan: bras de fer entre Pékin et Taipei sur le nom de la Marche des fiertés 2025
Meguetan Infos
L’organisation internationale Interpride a créé la polémique en qualifiant Taïwan de « région » dans son communiqué annonçant l’organisation de la Marche des fiertés mondiale 2025 dans la ville taïwanaise de Kaohsiung. Le terme a finalement été retiré.
« La région » de Taïwan. Voilà le terme controversé utilisé par l’organisateur de la Marche mondiale des fiertés, vendredi dernier, lors de son annonce de la tenue de l’édition 2025 dans la ville taïwanaise de Kaohsiung.
Ce terme a immédiatement fait bondir les internautes et le gouvernement taïwanais, lequel considère Taïwan comme un pays « indépendant ». « La Chine a fait pression » sur l’organisation, a ainsi dénoncé dimanche dernier le ministère des Affaires étrangères taïwanais, promettant de contacter le comité organisateur. Une démarche finalement victorieuse.
« Nous défendons le droit à l’autodétermination »
Mardi, l’organisation Interpride a retiré le terme, préférant un simple « Taïwan ». « Nous défendons le droit à l’autodétermination », s’est même justifiée l’organisation dans un communiqué.
InterPride stands for the #humanrights of all our members, including the right to #selfdetermination.#InterPride would like to congratulate #Kaohsiung #Pride, who has won the bid to host WorldPride 2025 in @KaohsiungCity, Taiwan.
— InterPride (@InterPride) November 16, 2021
Ce n’est pas la première fois que Taïwan fait face à des pressions de la Chine concernant son nom, mais c’est assez rare que les Taïwanais obtiennent gain de cause. C’est donc une double victoire pour Taïwan, qui deviendra le premier pays d’Asie du sud-est à accueillir la Marche mondiale des fiertés.
Le choix de la ville de Kaohsiung vient saluer les efforts de Taïwan en matière de droits LGBTQ. En 2019, Taïwan est ainsi devenu le premier pays d’Asie du sud-est à légaliser le mariage pour tous. Une situation qui tranche avec celle de la communauté LGBTQ en Chine, où l’une des ONGs majeures de défense des droits LGBTQ a annoncé au début du mois la cessation de l’ensemble de ses activités.
RFI
