‘’La réforme et la refondation ont pris le train sans nous surveillants de prison’’ dixit secrétaire général de la Section syndicale de ce corps de métier, le lieutenant Daouda Konaté
Le secrétaire général de la section syndicale des surveillants de prison du Mali, lieutenant Daouda Konaté a animé ce samedi 3 septembre au Carrefour des jeunes une conférence de presse. Objectif : informer l’opinion nationale et internationale de la lutte qui avait été entamée par la section syndicale depuis belle lurette. Cette lutte a été accentuée sur deux volets, le premier sur l’amélioration des conditions de vie et le second volet, l’amélioration des conditions de travail qui est en rapport avec l’élaboration de tous les textes qui doivent rentrer dans le cadre du fonctionnement du corps des surveillants de prison.
Cette section syndicale faut-il le rappeler es affilié à la centrale démocratique des travailleurs du Mali en synergie avec les camarades syndicalistes qui sont au niveau de l’UNTM et de la CSTM,
Prenant la parole pour la circonstance, le secrétaire général a fait savoir que vu la situation du pays, ‘’nous n’avons pas voulu entreprendre la même méthodologie de lutte qu’on avait entamée l’année dernière c’est-à-dire aller de grève en grève’’.
A ses dires, la situation les oblige à se donner les mains pour sauver notre pays. ‘’Mais cela ne veut pas dire qu’on doit s’asseoir et croiser les bras et voir que le Mali a élaboré une politique de refondation et de réforme. Ça doit toucher à tous les segments de l’Etat y compris les segments des Forces de défense et de sécurité alors que nous nous sommes une force de sécurité’’.
Par ailleurs, les syndicats de prison constatent que les textes qui ont été élaborés et qui doivent être soumis aux partenaires que sont les organisations syndicales jusqu’aujourd’hui ça n’a pas été fait, alors que ces textes sont prévus dans le cadre de l’adoption des textes du second semestre de l’année 2022. A ce jour, personnes ne nous a consultés par rapport à ces dits textes’’, déplore M. Konaté.
Cela veut dire, poursuit le secrétaire général, ‘’que la réforme et la refondation ont pris train sans nous surveillants de prison. Raison pour laquelle nous informons tous les acteurs que nous allons être obligés d’entreprendre les actions légales qui ne compromettent la bonne marche de la transition, afin de revendiquer nos droits’’.
‘’Nous soutenons les autorités de la transition, nous soutenons les actions des autorités de la transition, mais nous interpellons les autorités de la transition à prendre en compte ce jeune corps-là qui vient d’être créé et qui est très important dans le secteur de la justice et également dans le secteur de la sécurité’’, indique-i-t-il.
Autres points évoqués par le secrétaire général, il s’agit du fonctionnement du Conseil supérieur de l’administration pénitentiaire mis en place il y a plus d’une année qui n’a tenu aucune rencontre. A ses dires, c’est ce conseil qui doit se prononcer sur toutes les questions relatives à la vie de la dite corporation à savoir l’érection de la Direction nationale de l’administration pénitentiaires et de l’éducation surveillée en Direction générale et la création de l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire.
‘’ Il y a des textes qui ont été élaborés et introduits dans le circuit sans que le conseil ne soit consulté’’, a déclaré le secrétaire général. Avant d’ajouter que la corporation est en manque d’infrastructures et de personnels.
Bréhima DIALLO
22 Septembre