Subvention de la filière viande à Bamako : Les bouchers réclament à l’Etat plus de 200 millions FCFA d’impayés
Meguetan Infos
Les bouchers étaient devant la presse le dimanche 29 août 2021 à la Maison pour expliquer leur déboire avec l’Etat. En effet, selon les explications de Gaoussou Traoré (secrétaire général du syndicat des bouchers de la rive gauche de Bamako), l’Etat n’a pas respecté ses engagements dans le paiement intégral des subventions accordées aux bouchers pour ramener le prix du kg de viande de 3 000 de FCFA à 2 300 FCFA. Les bouchers réclament à l’Etat un reliquat de plus de 200 millions de FCFA et sans le paiement desquels, ils projettent d’aller en grève dans les jours à venir.
D’après Gaoussou Traoré (secrétaire général du syndicat des bouchers de la rive gauche de Bamako), l’Etat, pour faire baisser le prix du kilogramme de la viande de 3 000 F CFA à 2 300 FCFA, avait négocié avec les bouchers en leur accordant une subvention de 45 000 FCFA par tête de bœuf abattu par jour. Le contrat devait durer deux mois. Et le paiement des subventions devait se faire chaque semaine. Mais à la surprise générale des bouchers, l’Etat n’a pas respecté ses engagements. Au lieu de 2 mois, les bouchers n’ont travaillé que 15 jours. Et sur ces 15 jours, l’Etat n’a payé que 10 jours.
Les 5 jours restant n’ont pas été impayés par l’Etat. Ce reliquat s’élève à plus de 200 millions de FCFA et sans le paiement desquels, les bouchers projettent d’aller en grève dans les jours à venir. A leur entendement, ils ont été roulés dans la farine par l’Etat qui n’a pas respecté les clauses du contrat.
Et les bouchers sont aujourd’hui dans l’incapacité de continuer l’approvisionnement de Bamako en viande car ils sont endettés jusqu’au cou. Ils ont tenu à faire connaître leur ras-le-bol à travers la conférence de presse afin d’attirer l’attention des hautes autorités dont le président de la Transition Assimi Goïta par rapport à leur difficulté.
“Nous les bouchers, nous sommes des patriotes. Nous avons consentis des sacrifices en acceptant la subvention de l’Etat qui ne nous arrangeait pas. Mais nous l’avons accepté pour satisfaire la population qui allait être privée de viande. Nous avons l’impression que l’Etat nous a leurrés. Il n’a pas respecté les clauses du contrat. Le régisseur du département nous a fait savoir qu’il n’y a pas d’argent pour nous payer. Ce qui est un signe de mauvaise foi. Et nous n’allons pas renoncer à notre reliquat sans lequel nous ne pouvons plus travailler. Et nous informons l’opinion nationale que les bouchers ne seront pas tenus responsables de la pénurie de viande à Bamako. J’invite le gouvernement à payer nos reliquats. Car nous ne renoncerons pas à notre argent”, a fait savoir Gaoussou Traoré.
Siaka DOUMBIA
Aujourd’hui-Mali