Soutiens aux secteurs des mines, de l’électricité, de la décentralisation et à la résilience climatique La Banque mondiale accorde au Mali 144,80 milliards de FCFA dont 98,1 milliards en prêts et 46, 7 milliards en dons
C’est à travers quatre accords de financement signés, le vendredi 12 juillet, à la Primature, par le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé et la Directrice des opérations de la Banque Mondiale pour le Mali, Soukeyna Kane, que l’institution du Bretton Woods a accordé à notre pays 248, 25 millions de dollars, soit 144, 80 milliards de FCFA en prêts et en dons. Ces financements sont destinés aux Projets Appui à la gouvernance minière, Amélioration du secteur de l’Electricité, Déploiement des ressources de l’Etat pour améliorer les services publics et le renforcement de la résilience climatique.
C’est en présence du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, ainsi que des proches collaborateurs des deux personnalités qu’a eu lieu cette cérémonie de signature attestant, une fois de plus, de la qualité de la coopération entre le Mali et le Groupe de la Banque mondiale. Ces quatre opérations couvrent des secteurs et thématiques prioritaires du Cadre de Relance Economique et de Développement Durable (CREDD) tels que l’Energie, les Mines, la Décentralisation et le Changement climatique.
Le premier secteur bénéficiaire est le Projet d’amélioration du secteur de l’Electricité au Mali (PASEM), d’un montant total de 150 millions de dollars US, soit environ 87,6 milliards de FCFA. Il vise à accroitre l’amélioration de la fiabilité de l’approvisionnement en électricité dans la ville de Bamako et les performances techniques et commerciales d’EDM-SA. Le second accord concerne le Projet d’appui à la gouvernance minière pour un montant de 40 millions de dollars US, soit environ 23,3 milliards de FCFA. Il entend améliorer la contribution du secteur minier aux objectifs de croissance à long terme à travers la croissance et la diversification de la production minière, l’amélioration de la gouvernance et des revenus dans le secteur minier, la création des liens économiques avec d’autres secteurs, la réduction de la volatilité économique et la création d’emplois pour les jeunes.
S’agissant du troisième accord portant sur le financement du Projet de déploiement des ressources d’Etat pour l’Amélioration des services, d’un coût total de 50 millions de dollars US, soit environ 29, 2 milliards de FCFA, il vise à améliorer la disponibilité et la prévisibilité des ressources du gouvernement central destinées aux collectivités territoriales jusqu’aux points de services (Ecoles et Centres de santé).
Le dernier financement est pour le Projet de renforcement de la résilience climatique au Mali (Hydromet) pour un montant de 8 millions de dollars US, soit environ 4,7 milliards de FCFA. Il a pour objectif d’améliorer la fourniture et l’accès des services hydrométéorologiques, d’alertes précoces et de réponses d’urgence.
Parlant du PASEM, approuvé le 21 juin 2019 par le Conseil d’administration de la Banque mondiale, Soukeyna Kane dira qu’en 2017 le taux d’accès à l’électricité au Mali était d’environ 39 % au niveau national (contre 64 % au Sénégal et 63 % en Côte d’Ivoire).
En outre, poursuit la Directrice des Opérations, le Mali dépend fortement de la production coûteuse d’énergie thermique, ce qui a un impact significatif sur la viabilité financière du secteur. Ce projet doit améliorer la gouvernance d’EDM et réduire les coupures d’électricité sur le réseau à travers un programme de restructuration de l’entreprise et de ses finances, d’ici à 2021.
Permettre la bonne exécution des projets
Elle a aussi souligné que l’exploitation minière est devenue un facteur important de la résilience économique du Mali et de sa croissance économique. Par exemple, en termes d’emplois, l’exploitation minière artisanale et à petite échelle se positionne au second rang, juste après l’Agriculture. Elle fournit une occupation à environ 400.000 personnes, qui entretiennent environ 2,2 millions de personnes, dont la plupart sont des jeunes.
En outre, grâce, en partie, à la croissance soutenue du secteur minier, le Mali a pu faire face aux chocs défavorables, aux sécheresses récurrentes et à la crise de 2012. Soukeyna Kane de réaffirmer l’engagement du Groupe de la Banque mondiale à accompagner le Gouvernement du Mali.
De son côté, le Premier ministre, Dr. Boubou Cissé, tout en saluant » l’implication personnelle » de la Directrice ainsi que « l’engagement inconditionnel de l’équipe de la Banque mondiale« , a donné l’assurance que » toutes les mesures appropriées seront prises pour permettre la bonne exécution des projets et programmes financés par notre institution commune et l’atteinte des résultats escomptés« .
Youssouf CAMARA
Source: l’Indépendant