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Soudan : l’armée rompt avec les civils, élections sous neuf mois

Tôt ce mardi, le Conseil militaire de transition a annoncé des élections, signant la fin des pourparlers avec les contestataires de l’ALC.

 

Au Soudan, tout est à refaire. Après les violences des jours passés, les militaires qui gouvernent le pays depuis la chute du président Omar el-Béchir ont annoncé mardi matin, tôt, qu’ils annulaient les mesures sur lesquelles ils s’étaient mis d’accord avec les contestataires. Ils ont appelé à des élections dans un délai de neuf mois, sous « supervision régionale et internationale ».

Le Conseil militaire « décide de cesser de négocier avec l’Alliance pour la liberté et le changement (l’ALC, fer de lance de la contestation NDLR) » et « d’annuler ce qui avait été convenu et de tenir des élections dans un délai de neuf mois », a déclaré le chef du Conseil, le général Abdel Fattah al-Burhane, dans un communiqué diffusé à la télévision officielle soudanaise.

Cette déclaration intervient au lendemain de violences devant le quartier général de l’armée à Khartoum, la capitale, où des manifestants campent depuis des jours pour réclamer la transmission du pouvoir aux civils. L’opération a fait 35 morts et des centaines de blessés selon des médecins proches de la contestation. Le Conseil militaire de transition a, pour sa part, démenti toute « dispersion par la force » et promis une enquête.

Un appel de l’ALC à des «marches pacifiques»
L’ALC avait annoncé lundi interrompre « tout contact politique » avec le Conseil militaire après la dispersion du sit-in. Elle avait appelé à « la grève et la désobéissance civile totale et indéfinie » pour « renverser le régime ». Ce mardi, elle appelle à des « marches pacifiques » au dernier jour du ramadan.

Alerté par Londres, Washington et Berlin, notamment, le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir, à huis clos, ce mardi.

Après avoir chassé du pouvoir le président Omar el-Béchir, le 11 avril dernier, après des mois de manifestations populaires contre son régime autoritaire, le Conseil militaire de transition avait trouvé un accord avec les contestataires pour une période de transition de trois ans avant la transmission du pouvoir à une administration civile.

Les deux parties avaient aussi décidé que, pendant la période de transition, le parlement serait composé de 300 membres dont environ deux tiers proviendraient de l’ALC et le reste d’autres groupes politiques. Mais les discussions achoppaient sur la question du dirigeant de la transition…Lire la suite sur le parisien

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