Sommet Saoudo-africain à Riyad : Le Fonds saoudien pour le développement financera des projets de développement en Afrique jusqu’en 2030 pour 5 milliards de dollars US
Meguetan Infos
Le volume des échanges commerciaux entre l’Arabie saoudite et les pays africains a atteint 45 milliards de dollars US en 2022
Le 1er Sommet saoudo-africain, qui a réuni tous les dirigeants africains à Riyad, le vendredi 10 novembre 2023, a été un franc succès, de l’avis des participants. Il était présidé par le Prince héritier, Mohammed bin Salman en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, représentait le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta à ce grand rendez-vous. Il a été sanctionné par une déclaration dénommée “Feuille de la coopération saoudo-africaine”. Il ressort dans ce document que “le volume des investissements saoudiens sur le continent africain atteindra 25,6 milliards de dollars US en 2030. Le Fonds saoudien pour le développement financera des projets de développement sur le continent africain jusqu’en 2030, pour un montant de 5 milliards de dollars américains. Les exportations du Royaume d’Arabie saoudite vers le continent africain jusqu’en 2030 seront financées et assurées pour un montant de 10 milliards de dollars US”.
uite à l’aimable invitation du Roi Salman bin Abdulaziz Al Saoud, le Sommet saoudo-africain s’est tenu le 10 novembre 2023à Riyad. Il s’agissait de développer les relations entre les deux parties dans divers domaines, de renforcer la coopération conjointe, d’améliorer les relations de partenariat stratégique et de valoriser les liens historiques entre elles.
Les dirigeants réunis se sont déclarés satisfaits de l’ambiance de dialogue fructueux qui a prévalu lors du sommet et du consensus atteint en termes de vues et de visions et pour avancer sur un certain nombre de questions régionales et internationales actuelles, soulignant que ce sommet représente un tournant historique important dans les relations des pays africains avec le Royaume d’Arabie saoudite, cœur battant du monde islamique, et qu’il ouvrira des horizons plus larges pour l’avenir de ces relations et leur développement dans tous les domaines.
Ils ont réitéré leur engagement à renforcer la coopération entre les pays africains et le Royaume d’Arabie saoudite sur la base du partenariat stratégique, des intérêts communs et des liens géographiques, historiques et culturels que le continent africain partage avec le Royaume d’Arabie saoudite.
A son tour, le Royaume d’Arabie saoudite a souligné les liens historiques avec le continent africain et son intérêt à développer ses relations avec tous ses pays dans les domaines politiques, économiques, de l’investissement, du commerce, du développement, culturel et social.
Les dirigeants africains ont salué le soutien rapide de l’Arabie saoudite à l’adhésion de l’Union africaine en tant que membre permanent du G20 (ministère des Finances).
Et avec beaucoup de gratitude et de reconnaissance, les dirigeants ont apprécié l’initiative du Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salman bin Abdulaziz Al Saoud pour le développement en Afrique 2023-2033 annoncée pour un montant de 4 milliards de riyals saoudiens (plus d’un milliard de dollars américains) pour une période de 10 ans, qui contribuera, certes, à faire avancer le processus de développement dans le continent africain, en plus des projets qui y seront mis en œuvre coûtant environ 3,2 milliards de dollars, y compris des programmes de développement du secteur agricole et du secteur de l’éducation et de promouvoir la santé publique, les secours et l’action humanitaire de plus de 2 milliards de dollars.
Affaires politiques, sécuritaires et militaires et lutte contre l’extrémisme et le terrorisme
Les participants ont discuté de l’évolution de la situation en Palestine, ont exprimé leur profonde préoccupation face à la catastrophe humanitaire à Gaza, et ont souligné la nécessité d’arrêter les opérations militaires dans les territoires palestiniens et la nécessité de protéger les civils conformément au droit international et au droit international humanitaire.
Ils ont également mis l’accent sur l’importance du rôle que la communauté internationale doit jouer pour faire pression sur la partie israélienne afin qu’elle mette fin aux attaques israéliennes et au déplacement forcé des Palestiniens de la bande de Gaza, ce qui constitue une violation flagrante du droit humanitaire international et du droit international.
Ils ont souligné la nécessité de permettre aux organisations humanitaires internationales de jouer leur rôle dans la fourniture d’une aide humanitaire et de secours au peuple palestinien, y compris les agences des Nations unies, en particulier l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), et de soutenir leurs efforts dans ce domaine.
Les participants ont souligné la nécessité de mettre fin à la véritable cause du conflit que représente l’occupation israélienne et l’importance d’intensifier les efforts pour parvenir à un règlement global et juste du conflit israélo-palestinien, conformément au principe de la solution à deux Etats, l’Initiative de paix arabe et les résolutions de légitimité internationale pertinentes, de manière à garantir au peuple palestinien son droit à établir son Etat indépendant sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.
Les dirigeants ont souligné le respect de la souveraineté des Etats, la non-ingérence dans leurs affaires intérieures, le bon voisinage sur la base du principe d’égalité, de respect mutuel et d’intérêts communs entre les Etats, conformément au droit international, et leur détermination à développer la coopération et la coordination dans les domaines de la défense, et à mettre l’accent sur l’unification des efforts pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme sous toutes ses formes.
Ils ont également discuté des moyens de renforcer la coopération, de coordonner les efforts et d’échanger des expériences de manière à servir et à réaliser les intérêts communs et à contribuer à la réalisation de la sécurité, de la paix dans le monde, et de prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir la survenance de crimes terroristes en étroite coopération entre leurs pays, et de promouvoir le travail dans le domaine de la diffusion de la culture de la modération et de la tolérance, de la réalisation de la sécurité et de la paix, et de la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme.
Ils ont également souligné la nécessité de confirmer la coopération dans le domaine de la sécurité maritime étant donné qu’il est un des facteurs importants de stabilité et de développement des pays, d’une manière qui contribue à renforcer la sécurité de l’environnement maritime et l’action commune pour lutter contre la criminalité organisée, la contrebande de stupéfiants et de substances psychotropes, le blanchiment d’argent et les réseaux internationaux de trafiquants, et de faire face à la situation des réfugiés, de la migration illégale, de la traite des êtres humains et de la piraterie des navires afin de contribuer au développement et à la stabilité des pays africains, et de lutter contre la criminalité transfrontalière sous toutes ses formes, et de promouvoir ce combat contre la criminalité de manière à assurer la sécurité et la stabilité de ces pays et de leurs populations (ministère de l’Intérieur).
Les dirigeants ont loué l’adhésion du Royaume d’Arabie saoudite et de sa présidence du groupe de réflexion sur les affaires africaines de la coalition internationale contre l’organisation terroriste Daech, ainsi que des Etats-Unis d’Amérique, du Royaume du Maroc, de la République d’Italie et du Niger, et de son soutien à ce groupe d’un montant à 2 millions de dollars américains. Ils ont salué les efforts du Royaume d’Arabie saoudite pour la création du Conseil des Etats arabes et africains riverains de la mer Rouge et du golfe d’Aden.
Affaires économiques, développement, commerciales et d’investissement
Les dirigeants ont souligné la profondeur des relations historiques entre le Royaume d’Arabie saoudite et les pays du continent africain. Au cours des 50 dernières années, le Royaume a apporté un soutien au développement de plus de 45 milliards de dollars dans de nombreux secteurs vitaux, dont 46 pays africains ont bénéficié (ministère des Finances).
Les dirigeants des pays africains ont salué le niveau des relations commerciales entre le Royaume et les pays du continent africain, puisque le volume des échanges commerciaux a atteint 45 milliards de dollars américains pour l’année 2022. Ils ont souligné l’importance de poursuivre les efforts visant à renforcer la coopération commerciale et économique et à encourager les investissements conjoints à travers la diversification des échanges commerciaux entre les deux parties, et le renforcement des relations entre les institutions économiques des deux côtés, en soulignant les diverses composantes économiques du Royaume et du continent africain et les opportunités offertes par la Vision 2030 du Royaume ainsi que l’Agenda africain 2063 pour renforcer la coopération dans divers domaines, qui constituent un avantage économique mutuel entre le Royaume et les pays du continent africain.
Ils ont souligné l’importance de discuter des moyens d’activer et de renforcer la coopération conjointe dans les domaines des transports et des services logistiques, en particulier dans le domaine de la connectivité aérienne, du transport maritime et des ports afin de réaliser des intérêts communs.
Les dirigeants ont convenus de renforcer les relations économiques entre les deux parties dans les secteurs industriels et miniers, et d’augmenter les exportations non pétrolières. Ils se sont félicités de la croissance remarquable des échanges commerciaux entre eux au cours des cinq dernières années. Les deux parties ont noté l’augmentation des exportations non pétrolières saoudiennes vers l’Afrique à un taux de croissance annuel de 5,96% au cours de la période de 2018 à 2022 pour atteindre la fin de l’année dernière (31.94) milliards de riyals. Les dirigeants se sont également félicités de la participation à la Conférence internationale sur l’exploitation minière, qui se tient chaque année sous les auspices du Serviteur des Deux Saintes Mosquées, qui s’intéresse à l’activité minière sur le continent africain, au Moyen-Orient et en Asie centrale, qui est l’un des plus grands forums miniers au niveau international qui réunit les leaders du secteur minier et de l’industrie.
Ils se sont félicités des résultats de la conférence économique de haut niveau tenue en marge de ce sommet, au cours de laquelle plus de 50 accords et mémorandums d’accord ont été signés dans de nombreux domaines économiques tels que le tourisme, l’investissement, la finance, l’énergie, les énergies renouvelables, les mines, les transports et la logistique, l’agriculture, l’eau, les communications et les technologies de l’information. Plusieurs d’accords ont également été signés dans le domaine social, tels que la culture, les ressources humaines, le développement social et les sports.
La conférence a appelé à renforcer les partenariats saoudo-africains dans les domaines de l’énergie, des mines, de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, à financer le développement durable, à soutenir les petites et moyennes entreprises, à développer les industries manufacturières, à promouvoir, le commerce environnemental en les promouvant, à organiser des réunions périodiques entre les exportateurs et les importateurs des deux côtés et à discuter des moyens de renforcer les relations avec les pays africains en explorant les domaines et les opportunités d’investissement à la lumière de la vision 2030 du Royaume.
Le volume des investissements saoudiens sur le continent africain atteindra environ 96 (un milliard de riyals saoudiens équivalent à 25,6 milliards de dollars américains). Le Fonds saoudien pour le développement financera des projets de développement sur le continent africain jusqu’en 2030, pour un montant d’environ (18,75) milliards de riyals saoudiens équivalent à (5) milliards de dollars américains. Les exportations du Royaume d’Arabie saoudite vers le continent africain jusqu’en 2030 seront financées et assurées pour un montant de (37,5) milliards de riyals saoudiens, soit 10 milliards de dollars américains.
En ce qui concerne l’énergie, les pays africains ont souligné le rôle pionnier du Royaume, le rôle du groupe des pays de l’Opep + dans l’amélioration de la fiabilité et de la stabilité des marchés pétroliers mondiaux et la nécessité d’assurer la sécurité d’approvisionnement de toutes les sources d’énergie sur les marchés mondiaux.
Ils ont également exprimé leur aspiration à discuter des domaines de coopération conjointe en matière d’efficacité énergétique, d’énergie électrique et d’énergie renouvelable tels que “l’énergie solaire, l’énergie éolienne” et le développement de projets à partir de ces sources et à travailler à la localisation des produits du secteur de l’énergie. Ils se sont félicités du lancement par le Royaume des initiatives “Saudi Green” et “Middle East Green” et de leur soutien aux efforts du Royaume dans le domaine du changement climatique en appliquant l’approche de l’économie circulaire du carbone lancée par le Royaume et approuvée par les dirigeants des pays du G20.
Ils ont exprimé leur aspiration à mettre en œuvre ces deux initiatives. Ils ont également souligné l’importance d’adhérer aux principes de la Convention-cadre sur les changements climatiques et de l’Accord de Paris (ministère de l’Energie).
Ils ont souligné l’importance de la coopération économique et des investissements conjoints entre le Royaume et les pays africains pour parvenir à un développement durable et bénéficier des ressources humaines et des chaînes d’approvisionnement mondiales.
Le Royaume a affirmé son encouragement aux entreprises et aux investisseurs saoudiens à accroître les investissements qualitatifs sur le continent africain dans divers domaines. Le Royaume a accueilli les investisseurs et les entreprises africains à bénéficier des énormes opportunités d’investissement offertes par la Vision 2030 du Royaume et ses programmes et projets géants (Ministère de l’Investissement).
Dans le cadre du renforcement des efforts conjoints du Royaume avec les pays africains pour développer l’économie numérique et faciliter l’accès aux solutions numériques, et en confirmation du rôle pionnier du Royaume dans le partage des réussites les plus marquantes du secteur privé dans le domaine du gouvernement numérique, le Royaume, en coopération entre l’Autorité de gouvernement numérique et l’Organisation de coopération numérique, a lancé l’Initiative de marché numérique (Impact), qui focalise sur les pays partageant leurs succès dans le domaine du gouvernement numérique, ce qui contribue à améliorer l’accès aux services numériques, en augmentant la qualité de vie et le développement de l’économie numérique.
Cette initiative reflète l’engagement du Royaume en faveur de la coopération avec les pays africains pour promouvoir le développement numérique, échanger des expériences et des connaissances, renforcer la coopération régionale et atteindre les objectifs de développement durable.
Les dirigeants ont souligné l’importance de renforcer la coexistence civilisationnelle et la tolérance humaine entre le Royaume d’Arabie saoudite et les pays du continent africain, et ont appelé au renforcement de la coopération culturelle dans tous les domaines culturels afin de contribuer à l’échange d’expériences et à la préservation du patrimoine culturel, de travailler à l’augmentation de l’organisation d’activités conjointes dans les domaines du sport et de la jeunesse et à la création d’initiatives conjointes, et de développer une vision stratégique commune pour la coopération médiatique saoudo-africaine dans les domaines de l’échange d’informations, de la radio et de la télévision, et de l’organisation du secteur des médias.
Ils ont salué le Programme saoudien pour le développement du secteur de l’éducation 2023-2033, qui vise à contribuer à la réalisation du développement éducatif dans les pays africains, à élever le niveau de la coopération scientifique et éducative et à saluer les progrès réalisés entre le Royaume et les pays du continent africain dans ce domaine, et l’importance de donner aux femmes les moyens de devenir un membre actif de la famille et de la société, et de sensibiliser les membres de la famille et de la communauté au concept d’harmonie et de violence domestique et à ses implications, et à diffuser les valeurs et principes sociaux qui renforcent la cohésion familiale et la stabilité de la société civile, et à présenter l’histoire du continent africain et ses trésors, cultures et points communs entre les deux parties.
Les dirigeants africains ont salué la candidature de l’Arabie saoudite à l’organisation de la Coupe du monde de la Fifa 2034.
Le Royaume s’est félicité du soutien apporté aux politiques, plans et orientations qui permettraient de développer le secteur du tourisme dans les pays de l’Union africaine en coordination avec l’Organisation mondiale du tourisme des Nations unies et l’Union africaine, et de fournir l’appui technique nécessaire au développement des capacités humaines et des établissements d’enseignement de l’Union africaine et de contribuer à leur développement pour obtenir le bénéfice souhaité du secteur du tourisme afin de soutenir le développement économique global dans les pays africains.
Affaires humanitaires et de santé
Les dirigeants des pays africains ont salué le programme saoudien visant à élever le niveau de la santé publique sur le continent africain pour la période 2023-2033 et ses programmes médicaux volontaires qui contribuent à réduire la propagation des maladies infectieuses et à former les professionnels de la santé et les fonctionnaires des autorités réglementaires dans le secteur pharmaceutique et des soins ambulatoires.
Ils ont souligné l’importance de renforcer le contrôle alimentaire et pharmaceutique dans les pays du continent africain et d’accroître la coopération conjointe pour promouvoir des programmes de développement durable visant à améliorer le niveau de vie des peuples de leurs pays, à créer de nouvelles opportunités d’emploi, à réduire les taux de pauvreté, à fournir de la nourriture et à réduire la faim selon un plan de développement basé sur les domaines du développement humain et agricole, de la santé et des services sociaux de qualité.
Les dirigeants ont approuvé les recommandations du sommet concernant la formation des quatre groupes de travail (le groupe des affaires politiques, de sécurité et militaires, la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme, le groupe des affaires économiques, de développement, de commerce et d’investissement, le groupe des affaires de communication culturelle, éducative et civilisationnelle et le groupe des affaires humanitaires et de santé). Ils poursuivront leurs travaux dans les six mois suivant la fin du sommet pour assurer le suivi deses résultats.
Les dirigeants des pays africains ont également exprimé leurs sincères remerciements et leur gratitude au Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salman bin Abdulaziz Al Saoud, et à Son Altesse Royale le Prince Mohammed bin Salman bin Abdulaziz, Prince héritier et Premier ministre, pour avoir accueilli ce sommet historique, qui reflète le rôle de leadership joué par le Royaume sur les scènes régionale et internationale, ainsi que le respect dont il jouit dans la communauté internationale.
Aujourd’hui-Mali