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Sommet d’Accra : la CEDEAO pour une transition pacifique au Mali

Meguetan Infos

C’est ce qu’a fait savoir hier Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, président en exercice de l’organisation communautaire, à l’ouverture du sommet extraordinaire consacré à la situation dans notre pays

 

Un sommet extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) sur les récentes évolutions politiques dans notre pays s’est tenu hier à Accra (Ghana). Placé sous l’égide de Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, chef de l’Etat ghanéen et président en exercice de la CEDEAO, ce sommet a enregistré la participation de plusieurs chefs d’État : Mohamed Bazoum du Niger, Faure Gnassingbé du Togo, Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso, Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Muhammadu Buhari du Nigeria, Umaro Sissoco Embaló de la Guinée Bissau, George Weah du Liberia, Adama Barrow de la Gambie.

Proclamé président de la Transition, chef de l’État, par la Cour constitutionnelle le 28 mai dernier, le colonel Assimi Goïta, était présent à cette rencontre de haut niveau dans la capitale ghanéenne.

A la séance d’ouverture, le président ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo a fait une présentation des enjeux actuels de la situation, et réaffirmé la disponibilité de la communauté à accompagner le Mali pour une sortie de crise. «Je profite au nom de la Cedeao pour réitérer notre engagement continu en faveur de la Transition pacifique au Mali», a laissé entendre le président en exercice de la Cedeao.

Selon lui, il s’agit d’aider le peuple malien à trouver une solution politique pour que la paix et la stabilité règnent dans notre pays.

Pour le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, il s’agissait, au cours des discussions, d’envisager les «voies et moyens d’accompagner ce pays frère pour une sortie de crise». «Ensemble avec mes pairs, nous proposerons des pistes de solutions à la crise malienne afin de maintenir la paix et la stabilité dans la sous-région ouest-africaine et sur le continent», a indiqué pour sa part le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé.

L’allocution du président en exercice de la Cedeao a été suivie des travaux à huis clos. Après l’adoption de l’ordre du jour, Goodluck Ebele Jonathan, médiateur de la Cedeao au Mali qui avait été dépêché à Bamako, le 25 mai, a présenté le rapport sur la situation dans notre pays qui se poursuivra par des discussions. Au cours de son séjour à Accra, le président Goïta a eu un tête-à-tête avec son homologue ghanéen et des entretiens bilatéraux, notamment avec le président de la Commission de la Cedeao, Jean-Claude Kassi Brou.

Les décisions prises au cours de ce sommet extraordinaire seront déterminantes pour la suite du processus de la Transition dans notre pays. En attendant le communiqué final, les analyses et les commentaires vont bon train. Pour certains, notre pays n’échappera pas aux sanctions de la Cedeao après les évènements du 24 mai ayant conduit à la démission du président Bah N’Daw et du Premier ministre Moctar Ouane. Pour d’autres, il serait bon que la communauté ouest-africaine entérine le fait accompli et permettre au Mali de définitivement rompre avec le cycle de l’instabilité politique.

Le sommet d’Accra est intervenu au moment où le président français, Emmanuel Macron, dans une interview au JDD, avait menacé de «retirer les militaires français si le Mali va dans le sens d’un islamisme radical. Je ne resterai pas aux côtés d’un pays où il n’y a plus la légitimité démocratique ni de transition», a ajouté le président Macron qui a, par la même occasion, réaffirmé son attachement au processus de transition après ce qu’il avait déjà qualifié de «coup d’État inacceptable» suite aux évènements du 24 mai dernier…Lire la suite sur lessor

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