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SOCIETE: Cohabitation des lieux de cultes avec les bars et maquis : source d’insécurité sociale
A Bamako, des bars, maquis, et cabarets sont installés un peu partout, souvent sans autorisation. Ce qui fait que, il devient de plus en plus fréquent de voir des familles ou mêmes des lieux de cultes, entourés de bars ou de maquis. Une situation qui n’est pas sans perturbation de l’ordre social. Car, elle a souvent donné lieu à des saccages de certains bars.
Un phénomène qui froisse l’éducation des enfants, car exposés depuis leur enfance, à voir de la drogue, des stupéfiants, de l’alcool circuler, ou même des prostituées qui n’hésitent pas à s’exhiber au grand public en pleine journée.
La difficile cohabitation des bars avec les lieux de culte a été longtemps un scandale qui, on se rappelle, a soulevé plusieurs tôlés. Malgré tout, il est toujours fréquent de voir des lieux de culte ou des familles cohabiter avec les bars.
Un véritable embarras pour certaines familles obligées de faire avec puisque, le plus souvent, les propriétaires de ces bars ne se gênent pas de brandir leurs titres d’autorisation.
Ces espaces de détente, pour certains, sont le plus souvent animés par des orchestres, qui génèrent une nuisance sonore à des heures indues.
« Chaque samedi, on s’apprête à veiller », se lamente Kalilou Traoré, chef de famille, qui cohabite avec un bar à Faladiè, non loin de la direction générale des Douanes du Mali. Difficile de qualifier son ras-le-bol face à une situation qu’il ne peut contrôler. Durant des décennies, toute sa famille et lui-même font face « fréquemment, à des querelles, des bruits d’armes, des altercations avec les policiers ou des braquages à main armée », déplore-t-il.
Une équation, source d’insécurité sociale
En 2016, la furie de la jeunesse de Tombouctou ne s’est pas faite attendre quand la ville était en phase de souillure avancée. Des jeunes se sont, à l’époque, attaqués à certains bars dans la ville des 333 Saints, quand des sachets de « vins alcoolisés » avaient été aperçus non loin de l’historique mosquée de la ville.
A Kati, également, précisément en mai 2018, les jeunes de la localité et les chefs des quartiers ont rendu public un communiqué, pour stopper le fléau.
A Bamako, on se rappelle en octobre 2011, un groupe d’individus avait pris pour cible, une boite de nuit d’un hôtel de la place « Flamboyant », sis à Kalaban Coura. Des incendies s’en sont suivis.
En Décembre 2017, c’était au tour du comité de gestion d’une mosquée de la place d’en découdre avec le promoteur d’un bar sis à Baco Djikoroni.
La présence des bars et maquis à proximité des lieux de culte, en plus d’être un véritable danger d’ordre social, interpelle la Brigade des mœurs, qui après des années d’existence, peine à sauver les meubles, à savoir, lutter contre la dépravation de nos us et coutumes.
Source: Ousmane Tangara