Six millions d’enfants nigériens bientôt vaccinés contre la méningite
Niamey (Niger) – Le ministre de la Santé Publique, Idi Illiassou Mainassara a procédé au lancement d’une campagne de vaccination contre la méningite qui devrait concerner six millions d’enfants âgés de 1 à 7 ans, a appris APA mercredi.
La cérémonie de lancement de cette campagne, qui va s’étendre du 5 au 11 mars, s’est déroulée mardi dernier à Saga, un quartier périphérique de Niamey, en présence de nombreux invités et d’une population venue en masse pour l’occasion.
Un double objectif est assigné à cette campagne de vaccination d’un coût total de 2,3 milliards de FCFA. Il s’agit, dans un premier temps, de réduire la mortalité et la morbidité liée à la méningite à méningocoque A, en touchant 100% des cibles, puis d’amener 100% de la population à adopter des comportements favorables à la vaccination à méningocoque A.
Cette campagne de vaccination, qui constitue une campagne de rattrapage, après celle de 2010 et 2011, est d’autant plus nécessaire, selon les autorités sanitaires, qu’elle devrait permettre de vacciner de nombreux enfants de 1 à 7 ans, nés de cette dernière campagne à aujourd’hui, et qui sont restés sans protection.
Toutefois, le ministre Idi Illiassou Mainassara a souligné que depuis 2012, un an après cette campagne, aucun cas de méningite à méningocoque A n’a été enregistré au Niger. Ce qui, selon lui, dénote de toute l’efficacité de la vaccination, notamment la vaccination avec le MenAfrivac, un nouveau vaccin que le Niger est l’un des tous premiers pays à expérimenter en Afrique subsaharienne.
De l’avis d’Idi Illiassou Mainassara, cela dénote également du fait que le Niger est sur la bonne voie quant à son engagement de se joindre à la communauté internationale et d’éliminer la méningite à méningocoque A dans le monde d’ici 2020.
Il faut noter que le Niger fait partie de la ceinture de la méningite qui s’étend du Sénégal à l’Ethiopie. Chaque année cette bande connait des épidémies très meurtrières et ce, depuis plus d’un demi-siècle.
De notre correspondant : Assane Seydou
Agence de Presse Africaine