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Séoul et Pyongyang font inscrire la lutte coréenne au patrimoine de l’humanité

Le lutteur de «ssireum» Park Young-Bae (g.) face au champion Kim Kyung-Soo lors d’un combat d’exhibition à Tokyo le 23 octobre 2005.REUTERS/Yuriko Nakao/File Photo

L’Unesco a inscrit ce lundi la lutte coréenne au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, au terme d’une démarche inédite : les deux Corées ont fait acte de candidature commune au moment de déposer leur dossier.

Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias

Le ssireum (ou « ssirum » selon la transcription en alphabet latin utilisée au Nord) est un art martial traditionnel datant de la période des Trois Royaumes (220-280 après J.C.).

Les combattants se battent sur une arène en sable, et s’agrippent à la ceinture en tissu de leur adversaire pour tenter de le renverser. Ce sport national « lié à la terre et à l’agriculture », selon l’Unesco, est pratiqué lors de festivals et de fêtes traditionnelles.

Au Sud, le ssireum a beaucoup perdu en popularité et seule une équipe professionnelle est toujours en activité. Au Nord, « une grande compétition est organisée tous les ans à Pyongyang et le gagnant remporte un taureau », rapporte l’agence de presse Yonhap.

Gestes de rapprochement

Son inscription conjointe au patrimoine immatériel de l’humanité par les deux Corées est sans précédent, et très symbolique : c’est Séoul qui a proposé cette idée lors du sommet intercoréen d’avril. La Corée du Sud cherche en effet à améliorer ses liens avec le Nord en développant le plus d’échanges possible, alors que les sanctions internationales lui interdisent la plupart des projets de coopération commerciale ou touristique qu’elle souhaiterait relancer.

Séoul a d’ailleurs obtenu samedi une exemption du Conseil de sécurité de l’ONU pour un projet de reconnexion des voies ferroviaires passant par-dessus la frontière.

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