Sénégal : Ousmane Sonko charge le doyen des juges et « appelle à la résistance »
Meguetan Infos
La réaction musclée de l’opposant Ousmane Sonko après le renvoi en procès de l’affaire Sweet Beauté, du nom du salon de massage dakarois où il a été accusé de viols et menaces de mort par une ex-employée, fait les choux gras des quotidiens sénégalais reçus vendredi à APA.
Renvoyé devant la chambre criminelle dans l’affaire de viols et menaces de mort l’opposant à la plaignante Adji Sarr, l’opposant Ousmane « Sonko appelle à la résistance et menace », note L’AS. Face à la presse hier, le leader de Pastef estime qu’il « ne voit pas le juge qui le condamnera à cinq ans » de prison dans ce dossier qu’il qualifie de « politique ».
« Je considère désormais le doyen des juges Oumar Maham Diallo comme un adversaire politique qui a exécuté une commande », souligne dans EnQuête le maire de Ziguinchor (sud), arrivé troisième à la dernière élection présidentielle avec plus de 15% des voix.
Ce journal, qui constate que « Sonko se braque », ajoute que l’opposant « fait un appel à la résistance et annonce un méga-meeting ce dimanche à Keur Massar », dans la banlieue dakaroise. « Je vais résister jusqu’à la fin de ma vie », a-t-il déclaré dans Le Quotidien avant de qualifier le Doyen des juges d’instruction, Oumar Maham Diallo, de « danger pour le pays ».
Présentée comme l’épouse du ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome et faisant partie du « complot », selon Ousmane Sonko, l’avocate Dior Diagne a répliqué dans Le Quotidien que les « accusations mensongères (de M. Sonko) ne resteront pas impunies ». « Je n’éprouve que de la pitié pour un père de famille et époux comme Sonko », poursuit-elle dans L’AS.
Le Soleil fait un focus sur la « pensée toujours vive » d’Amilcar Cabral, figure emblématique de la lutte pour l’indépendance en Guinée-Bissau et au Cap-Vert. « Cinquante années après son assassinat », rappelle le quotidien national indiquant que « des universitaires préconisent la réactualisation de sa pensée » à travers un colloque international ouvert à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (sud).
« Révolutionnaire panafricaniste, Amilcar Cabral, assassiné le 20 janvier 1973, soit deux ans avant l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert, était le héros de la libération des peuples de ces deux pays +frères+. Son combat de longue haleine a abouti à ce résultat positif. Amilcar Cabral n’avait pas qu’une vision politique. De son vivant, il a eu à axer ses travaux et réflexions sur l’économie, l’agriculture, la culture etc. En un mot sur le devenir de l’Afrique et le meilleur être de ses populations », souligne le quotidien national.
Dans un large dossier, Bés Bi tente de comprendre « l’attraction » autour du Concours de recrutement d’élèves-maîtres (Crem) au Sénégal, un « Crem (au) bon goût ». Le journal observe que « près de 60.000 candidats se sont inscrits pour un besoin de 1500 enseignants » alors que le dernier délai est fixé « aujourd’hui à 17 heures ». Les raisons d’un tel rush sont la « revalorisation salariale des enseignants » mais aussi le « chômage » des jeunes diplômés. Toutefois, avec un tel nombre de candidats, évalue le journal, « l’Etat empoche près de 600 millions de FCFA ».
ODL/ac/APA
APA – Dakar (Sénégal) Par Oumar Dembélé