Au Sénégal, une « mobilisation de soutien au peuple malien » s’est déroulée vendredi après-midi 28 janvier à Dakar. Une manifestation autorisée qui s’est déroulée dans le calme. Quelques 300 personnes se sont rassemblées place de la Nation, à l’appel de plusieurs organisations de la société civile, pour dénoncer les sanctions de la Cédéao à l’encontre de Bamako.
Des drapeaux maliens et sénégalais flottent sur la place de la Nation, les mêmes couleurs, vert-jaune-rouge, pour des peuples « frères », selon Adama Kanté, du Conseil malien des transporteurs routiers : « Sénégalais et Maliens c’est deux peuples qui partagent le même cœur, le même poumon, si je peux me permettre de le dire. La Fédération du Mali a éclaté le 20 août 1960… »
Cette manifestante est Sénégalaise et Malienne, professeur en droit communautaire. Pour elle, les sanctions de la Cédéao sont « injustes » : « La Cédéao doit normalement refléter la volonté populaire. Mais il y a un gap complètement, il y a une fissure ! »
Sur scène, Aliou Sané du mouvement Y’en a Marre ou Guy Marius Sagna de « Frapp/France Dégage » déclare : « Nous ne pouvons pas accepter que la France sanctionne le Mali ! Que la Cédéao sanctionne le Mali ! Que l’UEMOA sanctionne le Mali, que les États-Unis sanctionnent le Mali… Et qu’il y ait des Maliens et des Sénégalais pour dire : nous soutenons la Cédéao. C’est de la traitrise ! »
Amadou Télémacque Ndiaye se présente simplement comme « panafricain ». Pour lui, la porte du dialogue reste ouverte : « C’est possible. Mais aujourd’hui, pour moi, l’essentiel c’est que les Africains arrivent à résoudre leurs problèmes d’eux-mêmes. »
Dans une note publiée vendredi, la Cédéao indique « seulement demander aux autorités de transition militaires de permettre aux Maliens de choisir eux-mêmes leurs dirigeants à travers des élections ».
Source: RFI