Sécurisation des élections législatives, ça sent la magouille dans le payement des forces de sécurité.
Comment sécuriser les élections législatives en cette période d’insécurité généralisée au Mali surtout avec l’expansion de la maladie de coronavirus passe pour une préoccupation principale pour tous les maliens conscients de la situation actuelle de notre pays. Pourtant il faut signaler que le scrutin du 29 mars comptant pour les législatives de 2020 a fidèlement bénéficié d’une couverture sécuritaire généralisée à tous les niveaux, même dans les zones les plus sensibles. Le Système a mobilisé à son sein toutes les forces nationales de sécurité et de défense.
Cependant, en mobilisant les troupes pour une telle mission nécessite les moyens adéquats afin de donner satisfaction aux besoins exprimés. A cet effet, les troupes mobilisées pour la couverture sécuritaires des élections, ont été différemment pris en charge en termes de traitement financier.
Dans le contingent policier, selon nos informations, une énorme diversité a été constatée dans le payement de la prise en charge des éléments mobilisés. Selon nos sources les éléments qui ont participé à la couverture sécuritaire du scrutin du 29 mars 2020, devaient bénéficier de 35 000 F CFA par personne repartis sur 3 jours de consignation avant les élections, 3 jours après et le jour même de l’activité. Ce qui fait en tout 7 jours, avec un frais de 5000 F par jours.
Selon toujours nos informations, à part Ségou où les 35 000 F ont été versés aux éléments, toutes les régions ont fait dérogation cet engagement. Ce forfait de la part des responsables administratifs s’articule au faite que sur les 7 jours convenus, les frais de couverture de 3 jours seulement ont été de payés soit 15 000 F CFA par agent. Nos sources nous informent que la localité de San dans la région de Ségou aurait versé la totalité de la somme des 35 000 F dans la journée du Lundi 30 mars 2020.
Face à cette situation, les responsables syndicaux de la police nationale du Mali s’indignent profondément et interpellent les autorités compétentes en charge de la gestion de ce fond. Ils invitent les cadres de la police à mettre leurs militants concernés dans leurs droits dans un bref délai. Ceux-ci déclarent qu’au cas contraire, il n’est prévu ni marche, ni site in, mais que tous les documents seront réunis et même les preuves concernant les défaillances causées dans le même cadre en 2018 pour porter plainte contre X.
Pourtant les forces de sécurités ont été habilement félicitées au haut niveau national, pour le professionnalisme dont celles-ci ont fait montre dans l’exercice de cette mission de couverture sécuritaire durant la journée électorale. Mais quant à la récompense par rapport l’effort consenti, ça coince.
Des fils du pays qu’on envoie dans la guerre contre la pandémie mondiale sans protection. La plus part des cas, ces éléments sont sans protection de cache nez, ni de gels. C’est à eux qu’on demande des résultats probants et ce sont eux qui sont félicités.
Nayté