SBM et le processus électoral: « iln’y a pas une localité où on ne pourra pas tenir les élections »
Mieux préparer la campagne électorale afin que les uns et les autres puissent accepter les résultats du vote qui aura lieu à l’issue de la présidentielle de juillet prochain. C’est du moins, le message que le Premier ministre a lancé aux acteurs politiques, dont certains promettent déjà l’enfer au pays à l’issue de ces consultations électorales.
Pour le Premier ministre, chef du gouvernement, dont la Déclaration de politique générale (DPG) a reçu le quitus des élus de la nation, hier lundi, le premier tour de la présidentielle aura lieu le 29 juillet prochain et sur toute l’étendue du territoire national.
« Aucun indice, pour le moment, ne nous indique qu’il va y avoir une crise postélectorale. Même si cela était le cas, nous disposons des ressources nécessaires pour faire face à cela », a déclaré le Premier ministre face aux députés.
SBM a informé les honorables députés que l’audit du fichier électoral, qui a commencé lundi 16 avril dernier, prendra fin le vendredi prochain.
« L’audit du fichier prend fin le vendredi prochain. Une fois ce travail fait, la CENI, la DGE, et l’Administration territoriale, à travers leurs premiers responsables se déplaceront à Paris pour la personnalisation des cartes. Et les cartes seront livrées le 20 juin prochain. Ils vont être livrés déjà colligés, regroupés par localité et par bureau de vote. Les préfets seront appelés à venir réceptionner les colis destinés à leur localité. Et nous aurons 40 jours pour la distribution de ces cartes », a-t-il expliqué.
Pour Soumeylou Boubèye Maiga, contrairement aux bruits de sirène, il n’y aucune inquiétude pour la tenue des élections, du moins en ce qui concerne son gouvernement.
« Nous n’avons aucune inquiétude par rapport au processus électoral. Nous n’avons même pas besoin d’anticiper sur une hypothétique crise postélectorale, puisque je n’en vois pas les raisons », a-t-il indiqué.
Selon SBM, la bonne foi du gouvernement pour la tenue d’élections transparentes et crédibles, qui ne souffre d’aucun doute, a été prouvée, à plusieurs reprises.
«Pour montrer la preuve de notre volonté d’organiser des élections transparentes et crédibles, nous avons même pris des décisions que personne ne nous a demandées. Nous avons décidé de prendre en charge, par l’État, dans tous les 23 000 bureaux de vote ou plus, à travers le pays, la présence d’un représentant de l’opposition et d’un représentant de la majorité. Pour que tout se passe dans la transparence, dans l’apaisement et, notre souhait à nous, c’est de faire en sorte que les enjeux liés à ce processus ne piétinent pas les efforts de stabiliser notre pays dans la démocratie ».
Puisqu’il n’y a pas une autre alternative à la tenue des élections, à bonne date, que dans un climat d’apaisement, «nous tiendrons le premier tour de la présidentielle, le 29 juillet». Pour cela, poursuit-il, au prochain Conseil des ministres (extraordinaire), le gouvernement procédera à la convocation du collège électoral.
«Le vendredi prochain, nous aurons un Conseil des ministres extraordinaire pour convoquer le collège électoral. Ce que les uns et les autres ont à faire, c’est de préparer la campagne et de faire en sorte que les résultats soient acceptés par tous. Moi, je n’ai aucun indice aujourd’hui qui me fait dire qu’il y aura une crise électorale. Si c’était le cas, nous avons les ressources nécessaires pour faire face aussi à cette situation-là », martelé Soumeylou Boubèye Maiga.
Cette DPG, qui a passé haut la main comme une lettre à la poste, avait été présentée par certains détracteurs du régime comme «insultante, incohérente donnant prime à la guerre dans notre pays». Pour ces oiseaux de malheur, la DPG ne fait pas suffisamment allusion à la tenue des élections et par conséquent «confirme l’amateurisme du régime et la volonté d’aller vers une transition que l’organisation d’élection à la date du 29 juillet 2018».
Désormais, il doit être clair pour l’ensemble des Maliens, notamment les acteurs de la classe politique que la promesse de la tenue de la présidentielle à bonne date en vue d’éviter au pays un vide constitutionnel n’est plus de vains mots.
Par Sidi Dao
Source: Info-Matin