SANTE:Drépanocytose : près de 12% de la population souffrent de la maladie au Mali
La journée mondiale de lutte contre la drépanocytose a été célébrée hier au Mali. Cette année le thème porte sur la « prise en charge de la drépanocytose, le guide, une approche de proximité ». En effet un guide pour faciliter la prise en charge de la maladie a été élaboré par les spécialistes de six pays d’Afrique L’ouvrage devrait aider les agents de santé de ces différents pays, dans la prise en charge de la maladie.
La drépanocytose est une maladie du sang. Elle est considérée comme la première maladie génétique au monde. Au Mali, elle affecte cinq mille à six mille naissances par an, soit près de 12% de la population. Sa prise en charge est assurée par le centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose (CRLD) au près du Centre hospitalier universitaire du Point G. Au moins 1 500 malades sont annuellement pris en charge dans ce CHU.
Pour faciliter la prise en charge de la maladie, un document consensuel vient d’être élaboré par six pays africains. Il s’agit notamment du Burkina Faso, du Niger, du Sénégal, du Madagascar, de la Mauritanie et du Mali. Financé par la Principauté de Monaco, il devra être vulgarisé dans les différentes structures de santé. Les agents de santé seront donc formés sur l’utilisation de ce guide afin de faciliter le traitement de la drépanocytose à tous les niveaux. En plus de cette mesure, les responsables sanitaires, estiment qu’un dépistage précoce est nécessaire, surtout avant les mariages pour réduire la fréquence de contamination.
Les personnes touchées par la drépanocytose saluent cette initiative. Elles estiment que c’est un progrès remarquable dans la lutte contre la maladie. Toutefois, elles interpellent les autorités à la prise en charge gratuite de la drépanocytose au même titre que le Sida et la tuberculose.
Selon l’association malienne de lutte contre la drépanocytose, sur 100 malades 50 pour cent meurent avant l’âge de 5 ans. Les responsables de l’association demandent l’accompagnement du gouvernement pour lutter contre cette pathologie.
SOURCE:Studio Tamani