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Santé publique : Ces épidémies qui nous tombent sur la tête !

Meguetan Infos

En plus du Covid-19 et de ses multiples variantes, la Dengue, le Zika et le Chikungunya doivent constituer des préoccupations de santé publique nécessitant des mesures prophylactiques bien comprises de la population.

Mercredi dernier, le Président de la Transition, Chef de l’Etat, a appelé, pour la énième fois, après le point de situation épidémiologique par le ministre de la Santé, la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre les maladies. En effet, selon le communiqué du Conseil des ministres, il y a une augmentation du nombre de cas testés positifs de la maladie à Coronavirus par rapport à la semaine précédente. En revanche, comparé à celui de la semaine écoulée, le nombre de cas confirmés de dengue a, semble-t-il, diminué.

La semaine dernière, le Directeur Général de la santé et de l’hygiène publique a instruit à ses directeurs régionaux de prendre les dispositions utiles face à la confirmation des cas de maladie à virus Zika au Centre universitaire de recherche clinique de Bamako. La correspondance qu’il leur a adressée fait état de 12 cas révélés à ce jour dans les aires sanitaires de Koulikoro et Bamako, dont les 3 premiers le 1er décembre et les 9 autres le 4 décembre 2023.

Le Chikungunya sévit chez nos voisins de l’Ouest, au Sénégal. Ce n’est pas un hasard si le premier patient, connu le 30 septembre de cette maladie au Mali, est un jeune homme de 35 ans venu de Kayes. Il avait été admis à l’hôpital le 28 septembre car présentant des symptômes typiques du chikungunya, tels qu’une forte fièvre, des maux de tête, des courbatures et des douleurs articulaires intenses. Si les autorités sanitaires ont annoncé sa guérison, elles ont aussi averti que le risque de propagation de la maladie restait élevé. Et appelé la population à adopter des gestes simples pour se protéger des moustiques, tels que l’utilisation de répulsifs, le port de vêtements longs et la couverture des moustiquaires.

Moulaye Hassane

 

Comment se manifeste la dengue ?

La dengue est une maladie virale transmise par la piqûre des moustiques du genre Aedes (moustique tigre). La dengue provoque de fortes fièvres accompagnées de maux de tête, de courbatures et d’une sensation de fatigue. Si dans la majorité des cas il n’y a pas de complications, la maladie peut cependant évoluer vers des formes sévères (dengue hémorragique en cas d’infections répétées).

Il n’existe pas de traitement antiviral spécifique de la dengue, ni de vaccin.

Comment se manifeste le chikungunya ?

Le chikungunya provoque de fortes fièvres accompagnées de maux de tête. La fièvre élevée apparaît brutalement accompagnée de douleurs articulaires pouvant être intenses, touchant principalement les extrémités (poignets, chevilles, phalanges). L’évolution est le plus souvent favorable, sans séquelle, mais elle peut aussi évoluer vers une phase chronique marquée par des arthralgies (douleurs articulaires) persistantes. L’immunité acquise est durable.

Il n’existe pas de traitement antiviral spécifique, ni de vaccin. Le traitement est symptomatique (anti-douleurs, médicaments contre la fièvre).

Il est nécessaire d’expliquer à la personne infectée par la dengue ou le chikungunya et à son entourage les mesures de protection pour éviter la transmission d’une de ces deux maladies par des moustiques (Aedes) au domicile.

Comment se manifeste le Zika ?

Le Zika à la particularité de se transmettre principalement par piqûres de moustiques et par voie sexuelle.

Suite à la piqure de moustique, les symptômes apparaissent après un temps d’incubation allant de 3 à 12 jours. La majorité des personnes infectées par le virus (on estime 70 à 80 % des cas) ne développent aucun symptôme. Dans sa forme classique, le virus peut provoquer un syndrome pseudo-grippal et des éruptions cutanées possiblement prurigineuses avec ou sans fièvre, des douleurs articulaires, des douleurs musculaires, des conjonctivites, des maux de têtes, et des œdèmes des mains et/ou des pieds. La plupart des cas ne justifient pas d’hospitalisation.

Il n’existe pas de traitement antiviral spécifique, ni de vaccin.

Le traitement est avant tout symptomatique (traitement de chacun des symptômes) et repose notamment sur la prise d’antalgiques (comme le paracétamol), et le repos. L’utilisation d’aspirine est fortement déconseillée en raison des risques de saignement.

Il est important de consulter un médecin en cas de signes évocateurs, tout particulièrement pour les femmes enceintes.

Le Challenger

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