Sans Tabou: terrorisme au Sahel, le châtiment de Boma aura lieu !
Aussi déterminé que ses généraux à tresser une couronne d’enfer sur la tête d’un ennemi sans visage, les narco-jihadistes de Boko-Haram, le président tchadien, le général d’armée Idriss Déby, séjourne en zone d’hostilité pendant quelques jours pour, dit-il, ‘’revoir tout le dispositif militaire en place’’. Le président Déby déterminé à venger ses soldats tombés sur-le-champ de l’honneur, le 23 mars 2020, a lancé avant-hier dimanche, l’opération « colère de Boma ».
Pour traquer les terroristes et particulièrement Boko Haram qui fait des ravages au Sahel, le président tchadien, Idriss Deby, vient de montrer la voie à son armée, et à ses homologues dirigeants du sahel en proie au terrorisme. Très en colère suite à la mort de ses dizaines de soldats tués ce 23 mars 2020 par Boko-Haram dans la région du lac, c’est le président lui-même, dans son treillis de général d’armée, qui s’est rendu sur le théâtre des opérations ce 29 mars pour lancer l’opération baptisée « colère de Boma ».
Si cette réaction du président tchadien suscite des commentaires, elle semble proportionnelle à la menace des terroristes qui commencent à prendre du poil de la bête dans la zone. Et pour cause, c’est «la première fois» que le Tchad perd autant de soldats, selon le président Idriss Déby Itno.
Boko Haram a tué le lundi 23 mars près d’une centaine de soldats tchadiens dans une attaque à Boma, dans la province du Lac, affaiblissant l’armée tchadienne dans cette région frontalière où le groupe jihadiste multiplie les attaques ces derniers mois.
Le président Idriss Déby Itno s’est rendu en personne sur les lieux de l’attaque mardi pour «s’incliner sur le corps» des 92 soldats morts, a-t-il déclaré à la télévision tchadienne, précisant que c’était «la première fois» qu’il perdait autant d’hommes. Il a décidé de rester dans la province du Lac, affirmant qu’il préparait une «réplique foudroyante».
Ce combat épique de l’armée tchadienne contre ces bandits sans foi ni loi doit inspirer tout le sahel, à la quête d’un objectif commun de paix. Et pour cause, cette paix bien qu’indispensable pour tout développement de notre région face à ce monstre sera méritée ou n’aura pas lieu. Si le bilan est incontestablement lourd au sein de l’armée, l’intensité des violences et la bravoure dont les militaires ont fait montre face à l’ennemi (7 heures de combat, selon l’AFP) est un facteur de fierté nationale et régionale (Sahel).
Pour venger son armée, le président Déby a lui-même lancé l’opération baptisée « colère de Boma », du nom de la localité tchadienne attaquée par la nébuleuse Boko Haram. C’est pour dire que la mort des 92 soldats tchadiens tombés armes à la main à Boma ne restera pas impunie. Le président avait refusé, selon des sources, de rejoindre le palais Présidentiel et a décidé de camper aux confins du Lac-Tchad pour ‘’revoir tout le dispositif militaire en place’’. Aujourd’hui, c’est chose faite. Ce dimanche 29 mars, le Président de la République porte son treillis militaire, arbore fièrement son grade de général d’armée et tient une réunion de guerre à Kaïga-Kindjiria, zone lacustre située à quelque 5 km de la position ennemie.
Par Sidi DAO
INFO-MATIN