En plein dans le dur depuis un certain temps, le Rassemblement pour le Mali (RPM) va de mal en pis. Un collectif dirigé par Me Baber Gano brise le silence pour contrecarrer les plans de l’actuel président du parti Dr. Bocary Tréta. Alors, le RPM est au bord du gouffre !
Tout irait en vrille au sein du Rassemblement pour le Mali depuis un certain temps. Le ton est monté entre eux, en l’occurrence de la part de l’un des cadors du parti, Me Baber Gano. Ce dernier rejette la désignation de Dr. Bocari Tréta, Secrétaire général du Parti des Tisserands, comme candidat naturel du parti à l’élection du président de la République à venir et a exigé à cet effet la tenue du Congrès le plus rapidement possible afin de déterminer clairement le potentiel candidat légitime.
C’est pourquoi le Collectif pour la défense des Statuts et Règlement Intérieur du RPM (CDSRI-RPM) a agi à la faveur d’un point-presse animé le 17 février dernier au siège de la Section de la commune V du district de Bamako.
À cet effet, le Collectif a expliqué l’objet de son travail et son engagement par rapport à la situation que traverse le parti après la tenue des 3e assises du Comité central les 28 et 29 décembre 2021 dont la résolution générale a désigné directement le président Dr. Bocari Tréta comme candidat naturel du RPM à l’élection présidentielle prochaine.
Selon Me Gano, cette décision est une violation des Statuts et Règlement du Rassemblement pour le Mali, que le Congrès est la seule instance habilitée à modifier les textes et à désigner un candidat à l’élection présidentielle. Face à cet état de fait, les tisserands sont dans une mauvaise posture interne autrement dit, ils sont au bord du gouffre.
À l’heure des cadors comme l’honorable Moussa Timbiné, Mahamane Baby, Belco Samassékou, Issa N Traoré, Salia Togola font partie de ce collectif qui va sans aucun doute semer de grosses embûches au sein du parti. Ce sera pour le RPM un véritable coup dur en plus du décès et de l’échec du feu l’ancien président Ibrahim Boubacar Kéita. Chose qui signifierait peut-être l’éclatement du Rassemblement pour le Mali (RPM). Face au refus du collectif, rien de logique n’en sortira, car ils se disent se démarquer de la résolution générale et des recommandations spéciales adressées au président du parti, en rejetant la désignation de Dr Bocari Tréta comme candidat naturel à la prochaine élection présidentielle en violation flagrante des articles 78,79 et 80 des Statuts du RPM, sans congrès, sans commission d’investiture et sans appel à candidatures.
Si ce bras de fer continue entre les cadors du rassemblement pour le Mali, c’est l’éclatement du parti qui se dessine.
Moriba DIAWARA
Source: LE COMBAT