Cette rencontre avec les hommes de médias était co-animée par l’ambassadeur-directeur des organisations internationales du ministère des Affaires étrangères, le Dr Madou Diallo et le directeur de la Dirpa, le colonel Souleymane Dembélé.
L’ambassadeur-directeur des organisations internationales, Dr Madou Diallo a déclaré que conformément à la vision du président de la Transition, le colonel Goïta, un Comité de suivi de la mise en œuvre de la résolution 2690 relative au retrait de la Minusma a été mis en place.
« Il s’agit du comité ministériel composé de 17 ministres et du comité technique comprenant des points focaux des départements ministériels. Le premier est chargé de définir les orientations politiques et stratégiques du retrait. Ce comité se réunit de manière régulière avec la direction de la Minusma pour évaluer et fixer les actions prioritaires nécessaires à la réussite du processus », précise Dr Diallo.
Il explique : « Aussi, le comité technique et les experts de la Minusma sont organisés en deux groupes de travail. Le groupe I s’occupe des questions de défense, de sécurité et de logistique. Et le groupe II est chargé des activités programmatiques de la Mission onusienne. À l’interne, les autorités de la Transition ont mis en place un III groupe, chargé de l’atténuation de l’impact du retrait de la Minusma dans les différents domaines de la vie publique, économique et sociale ».
Groupe de travail «Défense, Sécurité et Logistique» ? Dr Madou Diallo dira que les deux parties ont noté, avec satisfaction, la bonne coordination qui a facilité la rétrocession au gouvernement des camps d’Ogossagou, Ber, Goundam et Ménaka. Ces rétrocessions se déroulent respectivement les 3, 14, 15 et 25 août 2023. Marquant l’achèvement de la première phase du retrait de la Mission.
Concernant le désengagement du personnel : le directeur Diallo a révélé qu’à la date du 4 août dernier, 1.734 Casques bleus ont quitté le Mali sur les 15.000 (militaires et civils) que compte la Mission onusienne : «À ce jour, 22% des unités de police individuelle sont désengagées. D’ici fin septembre 30% du personnel international aura quitté le territoire national ».
Autre fait majeur ? Il s’agit du groupe de travail 2 «Activités programmatiques/tâches à transférer», le conférencier a expliqué que les thématiques retenues ont fait l’objet d’échanges entre les deux parties. «Le processus politique et de paix, la question du Centre, les questions humanitaires et de développement économique, social et culturel et la question de la justice ainsi que la refondation de l’Etat», selon le diplomate.
Aussi, évoquant le groupe de travail 3 « Atténuation de l’impact du retrait de la Minusma », Dr Diallo a rassuré que les démarches sont en cours à travers le projet de protocole entre la BDM, la BNDA et les employés locaux avec une garantie du gouvernement en vue de résorber leurs dettes. Dans le cadre de l’élaboration de la stratégie d’atténuation de l’impact socioéconomique du retrait de la Minusma, un consultant a été recruté. « Cette stratégie sera disponible d’ici 60 jours. Si la première phase s’est faite dans l’intervalle du 1er au 31 août 2023, la seconde s’étendra du 1er septembre au 31 décembre 2023. Cette partie, concerne les camps de Tessalit, Aguelhoc, Ansongo, Kidal et Douentza ».
Par ailleurs, le diplomate précisera qu’à l’issue de cette seconde phase, à compter du 1er janvier 2024, la Minusma fera l’objet d’une liquidation. « De ce fait, le conférencier a indiqué qu’il est prévu de laisser sur place des unités de gardes chargées de sécuriser le matériel et les équipements qui n’auront pas pu être évacués à l’échéance du 31 décembre. Pour l’étape de liquidation, ces biens et équipements, a prévenu le directeur des organisations internationales, seront sécurisés dans les camps de Tombouctou, Gao, Mopti et de Bamako-Sénou », a-t-il indiqué.
Cependant, selon lui, les préparatifs de la 2ème phase vont bon train. Dans cette perspective, le responsable des organisations internationales au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a mis l’accent sur la question environnementale, le transport du matériel, les autorisations des vols, les mouvements des contingents, l’importation, la réexportation, des matériels et la sécurité des convois.
Quant au directeur de la Dirpa, il a assuré que les FAMa sont en train de jouer pleinement leur partition dans le cadre de cette rétrocession. « Ber était devenu un gage territorial pour les groupes armés terroristes où se passaient toutes sortes de trafics. Et actuellement, les FAMa rayonnent à Ber. Toute chose qui confirme la montée en puissance de l’Armée. Enfin, le patron de la Dirpa a confirmé que la première phase du retrait de la Minusma s’est globalement bien déroulée.
M Sylla
Source : L’Aube