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Reprise des vols d’Air France au Mali : Bamako oppose son veto !

Meguetan Infos

Après l’annonce de la reprise des vols aériens entre Paris et Bamako, les autorités hexagonales avaient commencé à jubiler puisque le Mali est l’un des plus gros pourvoyeurs en terme de ressources financières en Afrique pour la compagnie française. Les autorités maliennes n’ont pas validé le droit de vol préalablement attribué à Air France par le directeur de l’ANAC Drissa Koné lequel a été illico presto démis de ses fonctions. Donc, les clients doivent encore prendre leur mal en patience étant donné que notre pays tient également à sa souveraineté aérienne… C’est la ministre des transports elle-même qui a pris en main le dossier.

Le Mali ne tergiverse plus en matière d’intégrité et de souveraineté nationale. Le gouvernement est en train « de réexaminer le dossier relatif à la reprise des vols entre les deux capitales », a fait savoir l’exécutif malien à travers un communiqué dont l’expéditeur est l’Autorité aéronautique malienne qui réclame des « demandes complémentaires » pour fonder sa conviction. Il faut rappeler que l’ancienne métropole avait, de son propre gré, « suspendu » ses vols de ou vers Bamako « sans informer de manière convenable » et responsable notre capitale et nos clients. Et c’est logiquement que les autorités transitoires ont reporté jusqu’à « nouvel ordre » le rétablissement de la liaison Paris – Bamako.

Il ressort de nos informations que la décision qui validait la reprise a été prise « sans l’aval de la hiérarchie » et qu’elle demeure désormais caduque et « sans effet » en attendant le réexamen du dossier.

Pour rappel, la France avait décidé de « connecter ses liaisons avec Bamako à raison de 3 vols par semaine ». Au-delà du limogeage du directeur de l’Agence Nationale de l’Aviation  Civile (ANAC), c’est la décision sans consulter au préalable les autorités de la desserte de notre capitale malienne qui n’a pas été du goût des responsables maliens qui argumentent que le mobile de suspension des vols n’émanait pas du gouvernement.

Aujourd’hui, c’est la ministre Madina en charge du département des transports qui a décidé de s’occuper personnellement du dossier. Cela a l’avantage de coordonner les idées afin de mettre tout le monde au même niveau d’informations et d’aplanir les points de vue pour une décision concertée, respectée et respectable.

Oumar  Ouattara

Le Matinal

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