Rentrée judiciaire 2019-2020 : les magistrats brilleront par leur absence
La rentrée judiciaire 2019-2020 est prévue pour le 18 novembre prochain au siège de la Cour suprême à Bamako. Pour les syndicats des magistrats pas question d’y participer tant que Nouhoum Tapily demeurera président de la Cour suprême.
Décidément, le divorce semble consommé entre le président de la Cour suprême et les deux syndicats de la magistrature à savoir le Syndicat autonome de la magistrature (Sam) et le Syndicat libre de la magistrature (Sylima). Les deux syndicats n’ont toujours pas digéré la position du président de la Cour suprême durant les mouvements de grève des hommes en robe noire.
Dans un communiqué, le Sam et le Sylima déclarent avoir appris que la rentrée judiciaire 2019-2020, événement annuel majeur dans la vie des gens de robe, est prévue pour le 18 du mois courant au siège de la Cour suprême du Mali.
A l’annonce de cette nouvelle, les deux syndicats des magistrats ont décidé de boycotter cette rentrée, conformément à l’assemblée générale extraordinaire souveraine en date du 1er novembre 2018, qui a engagé les magistrats à ignorer toutes les activités de la Cour suprême de notre pays tant qu’elle continuera à être présidée par Nouhoum Tapily.
“Le Sam et le Sylima, respectueux de la volonté de leur base commune, informent les magistrats du Mali de ce qu’ils ont refusé de participer aux travaux de la commission d’organisation de cette cérémonie organisée par la Cour suprême. Ils rappellent à leurs preux militants que, pour mémoire, l’assemblée générale extraordinaire souveraine en date du 1 novembre 2018, a engagé les magistrats à boycotter toutes les activités de la Cour suprême de notre pays tant qu’elle continuera à être présidée par M. Nouhoum Tapily”, précise le communiqué.
Les magistrats reprochent au président Tapily d’avoir trahi la corporation durant les grèves des hommes en robe : “La magistrature malienne continue à ruminer le traitement, peu amène, qui lui a été réservé par certains de ses interlocuteurs lors du mouvement de grève passé et cela avec, curieusement, la complicité active de certains de ses propres fils avec à leur tête l’actuel plus haut magistrat professionnel du Mali”.
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