Rencontre des syndicats de l’éducation signataires avec la délégation du Comité National pour le Salut du Peuple: les enseignants invitent le CNSP à chercher des solutions urgentes pour l’application de l’article 39
Les syndicats de l’Éducation signataires ont rencontré, hier lundi 24 août 2020, à Kati, une délégation du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP). C’était pour échanger sur l’application de l’Article 39 du personnel enseignant (l’objet de guerre, depuis plus de 6 mois), afin de trouver une solution à la crise scolaire, empêchant la majorité de nos élèves de regagner les classes.
Cette rencontre aura permis aux syndicalistes et à la délégation des putschistes, de discuter des problèmes qui prévalent dans le secteur éducatif depuis plus de deux (2) ans pour pérenniser les solutions et qui ont cruellement pénalisé les élèves des écoles publiques.
Dans ses explications, Adama Fomba, Porte-parole des syndicats de l’Éducation, a fait savoir qu’à la demande du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), une rencontre a été tenue à Kati pour échanger de la situation de l’école malienne en général et de l’application de l’Article 39 du personnel enseignant. Mais, signale-t-il,
« Aucune solution n’a encore été trouvée entre nous. La délégation a promis de remonter nos préoccupations à leur hiérarchie pour diligenter des solutions ».
Pour lui, le Comité National pour le Salut du Peuple doit explorer tous les moyens pour que l’Article 39 puisse être appliqué dans les plus brefs délais pour , non seulement sauver l’école malienne mais surtout, sauver cette année qui a été perturbée par des grèves intempestives parce que, expliquera le syndicaliste
«si l’école demeure fermée jusqu’à la consommation de l’année blanche, ce n’est pas l’ancien régime qu’on mettra en cause mais plutôt le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) ; et si les acteurs de coup d’état ne veulent pas que leur premier bilan soit une année blanche, ils doivent résoudre ce problème qui était déjà un compris», a-t-il conseillé.
Le Porte-parole des syndicats a aussi fait savoir que le combat que les enseignants maliens mènent depuis un certain temps est un combat noble et qu’il ne sera jamais abandonné tant que l’Article 39 n’est pas appliqué. C’est eux qui ont renversé le régime d’Ibrahim Boubacar Kéita pour cause d’incapacité, et doivent faire mieux que lui.
« Nous savons tous où était le document avant le renversement du régime IBK. La légitimé de leur pouvoir passe forcément par la résolution de la crise scolaire. S’ils échouent à ce niveau, elle sera pour eux une échec totale ».
NOUVEL HORIZON