Réhabilitation de la route KATI-DIDIENI : Le grand bluff du ministre des Infrastructures et de l’Equipement
Après l’annonce de la réhabilitation de l’axe Kati-Didiéni à la mi-septembre par Mme Traoré Seynabou Diop, ministre des Infrastructures et de l’Equipement, aucun changement positif n’est visible sur le tronçon.
L’axe Kati-Kolokani-Didiéni est un véritable enfer terrestre pour les usagers. L’état désastreux de la route est un secret de Polichinelle. Pour une distance d’environ 200 km, l’état du tronçon Kati-Didiéni a dépassé tous les commentaires. Pour parcourir cette distance, les véhicules font en moyenne 4 à 6 h de temps. Les dégâts matériels sont colossaux. Des dizaines de véhicules, notamment des cars, des camions remorques en panne sont visibles sur les bas-côtés de la route.
Malgré cette situation, les autorités sont muettes. Il a fallu une révolte des jeunes de Kati, Kolokani et Didiéni pour voir la réaction du gouvernement. Au cours d’une visite de terrain duministre des Infrastructures et de l’Equipement, Mme Traoré Seynabou Diop, à la mi-septembre sur le chantier du projet de réhabilitation et de renforcement du tronçon Kati-Kolokani-Didiéni de la route nationale n°3 du corridor Bamako-Dakar par le Nord, elle a déclaré que l’objectif était de s’enquérir de l’effectivité du démarrage des travaux entièrement financés sur budget national à hauteur de 78 476 708 005 F CFA pour une durée d’exécution de 30 mois.
Les travaux sont censés réhabiliter et renforcer le tronçon, améliorer son niveau de service aussi bien que le confort des usagers pour réduire les accidents de la route et à assurer la sécurité routière.
Le ministre avait déclaré à l’époque : “Nous avons fait une visite technique pour constater que le chantier que nous avons lancé il y a une semaine est bien en marche”.
Malheureusement de cette date à nos jours, aucun travail n’est en cours sur le tronçon. Seulement quelques kilomètres de Kati ont été grattés et laissés à la merci de la poussière rouge.
Le ministre a-t-il abusé ou ce sont les entreprises Sogea-Satom et Cira-SA qui ne respectent pas le contrat. Il est important que le ministre fasse une autre visite sur le terrain pour voir de visu la suite réservée aux travaux par les entreprises.
Y. Doumbia