Région de Mopti : La situation humanitaire mobilise les nations unies
La mission de programmation des Nations unies, qui séjourne dans notre pays, a rencontré, vendredi dernier, au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, les secrétaires généraux des différents départements ministériels. Cette réunion avait pour objet de présenter le compte rendu de leur mission dans la région de Mopti et de constater les nouvelles idées qui pourraient contribuer à la stabilisation et au développement de notre pays.
La rencontre s’est tenue sous la présidence du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Dr Mahamane Amadou Maïga. La délégation onusienne était composée notamment de la représentante spéciale adjointe du secrétaire général des Nations unies, Mbaranga Gasarabwe et du directeur régional de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Richard Danziger.
Parlant de la mission effectuée dans la région de Mopti, le directeur régional de l’OIM a expliqué que les personnes déplacées de cette zone ignorent les causes profondes du conflit dont elles sont victimes. « Il n’y a aucun problème entre les ethnies », a transmis la mission des Nations unies au nom des sinistrés. Elle a déclaré que la jeunesse au niveau des sites des déplacés déplore l’oisiveté dans laquelle elle se trouve. Selon la mission, il faut désarmer toutes les milices qui règnent dans la 5è région administrative du Mali.
Cependant, Richard Danziger a signalé que les habitants veulent trouver les voies et moyens qui pourront mettre fin à l’insécurité qui les éprouve. Il a, en outre, indiqué que l’usage des mécanismes traditionnels de résolution des conflits est la voie privilégiée par les déplacés pour instaurer la paix entre les populations.
Le responsable humanitaire a ensuite insisté sur le fait que les victimes sont impatientes de retourner chez elles. Selon lui, les Nations unies continuent d’accompagner le gouvernement et la population. « A travers cette mission, nous voulons savoir ce que nous pouvons faire davantage et aussi connaitre l’optique régionale surtout de la région de Liptako Gourma », a précisé Richard Danziger.
Il estimera qu’il est difficile de résoudre un problème dans cette partie du Mali sans faire autant au Niger et au Burkina Faso. Le responsable de l’OIM a fait savoir qu’il faut une rencontre urgente avec le gouvernement pour mettre en œuvre de nouveaux projets au bénéfice de la population. « Il faut bien cibler les activités et mobiliser les ressources pour les mettre en œuvre », renchérira-t-il.
« Nous sommes convaincus que cette visite pourra consolider notre plaidoyer auprès des partenaires en ce qui concerne la mobilisation des ressources financières », a lancé la représentante spéciale adjointe du secrétaire général des Nations unies, Mbaranga Gasarabwe. Et d’indiquer qu’après le départ de la délégation, son organisation restera en communication avec le gouvernement pour concrétiser les discussions dans les actions à court et long termes.
Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a expliqué que la mission des Nations unies était venue s’enquérir de la situation dans la région de Mopti et dans les zones limitrophes. L’objectif était de s’informer sur les soutiens additionnels que les Nations unies doivent apporter au Mali en termes de sécurité, de besoins humanitaires, de développement et de médiations entre les populations.
A cela s’ajoutent des appuis pour faciliter le retour des déplacés dans leurs zones respectives. Dans son dernier rapport, a souligné Mahamane Maïga, le secrétaire général des Nations unies salue les actions déployées par le gouvernement dans la région de Mopti. Il ajoutera que cette visite témoigne de la reconnaissance de cet hommage à l’endroit de notre pays.
S’agissant des efforts fournis par le gouvernement, le secrétaire général du ministère de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale, Attaher Ag Iknane a cité notamment le Programme de réduction des violences communautaires et l’implantation des équipes régionales d’appui à la réconciliation. Il a assuré que le gouvernement s’investit considérablement dans le dialogue.
Mohamed D.DIAWARA
Source: Essor